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1, Le Dossier M, Livre 1

Grégoire Bouillier

Flammarion

  • Conseillé par (Fontaine Sèvres)
    1 août 2017

    Si votre vie d'adulte correspond en tous points à celle que vous rêviez lorsque vous aviez dix ans , vous pouvez ne pas être touché par ce roman. Pour les autres lecteurs , "Le Dossier M " est un grand réconfort voire un véritable népenthès. Peut-être parce que Grégoire Bouillier y raconte sa vie, " une vie de merde ", " une vie de con " mais avec un art furieusement piquant , foutraque et jubilatoire. Et cette vie est le reflet troublant de la notre. Avec 873 pages pour la première partie , cette somme littéraire collationne dans le détail la supercherie, la mascarade de nos actions, nos émotions, nos amours, du grand amour. Roman générationnel - G Bouillier est né au début des années 60 - le " Dossier M " décortique les espoirs déçus , les libertés malmenées , l'américanisation en marche , l'esprit d'entreprise porté au pinacle . L'air de rien ,mais avec la grâce absolue de se foutre de tout et de tous , ce roman nous dévoile , derrière le théâtre , le monde comme un oignon qu'on épluche un peu chaque jour en pleurant. Bref , c'est long , mais qu'est-ce que c'est bon.


  • Conseillé par
    16 septembre 2017

    Le roman qui fait bouger les lignes

    Ce livre est un OVNI. Un OVLI devrait-on dire. Un objet littéraire non identifié. Il ne ressemble à aucun autre. Ni dans son ambition, ni dans la forme, ni dans le ton.

    « Le dossier M. » ne rentre pas plus dans les cases, que dans les sacs à main. Sa taille (150 x 240) impressionne autant que par son épaisseur (880 pages). Et encore faut-il préciser qu’au livre 1, paru le 16 août, succédera un deuxième tome, en janvier, tout aussi dense. Au total, c’est pas moins de 4,5 millions de signes que Grégoire Bouillier a écrits durant six ans. Pour raconter quoi ? Son histoire d’amour avec M. qu’il a quittée. Parce que cette histoire d’amour fut la plus importante de sa vie, et parce qu’elle s’est terminée par le suicide de Julien, il lui a fallu l’exposer. Dans ses moindres détails. Et dans toutes ses dimensions : sentimentale, sociale et culturelle. Il aurait pu l’intituler « récit d’un niveau individuel des choses (2004-2016) ».

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