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Le presbytère

Ariane Monnier

JC Lattès

  • Conseillé par (Fontaine Villiers)
    29 août 2017

    Années 70. Sonia et Balthazar se marient. Ils s'installent à l'orée d'un village dans une maison, le Presbytère, qu'ils entendent meubler avec goût et où ils veulent élever des enfants modèles dans un cadre idéal. Balthazar, médecin, y ouvre un cabinet. Au début le lecteur se croit quelque part entre 'Les Choses' et un magazine de déco sur papier glacé, chez des bobos avant l'heure, snobs et un peu ridicules, sans plus.
    Ils vont avoir quatre enfants que Sonia instruit d'abord à la maison car Balthazar veut former leur âme avant qu'ils ne soient exposés à la bêtise de l'école publique. La télévision, les jouets en plastique et les bonbons ne sont pas tolérés. La musique sera très importante dans leur éducation. Balthazar apprécie en particulier le clavecin. Le couple se lie d'amitié avec Andrée et Basile, sans enfant, qui eux aussi aiment la musique. Et il y a Tanguy, adolescent issu d'une d'une enfance maltraitée que Balthazar veut aider. Au cours des années il devient un habitué de la maison.
    Balthazar poursuit son fantasme de la paternité. Sonia est ailleurs. Tanguy dit 'jouer'. Basile dit 'amour'.
    Les enfants se taisent.
    Un roman puissant, tout en retenue et non-dits.


  • Conseillé par
    26 août 2017

    famille

    La quatrième de couverture m’avait prévenue : peu à peu, dans le récit familial aux apparences parfaites, des dissonances se glissent.
    Je m’étais donc préparée à un secret de famille plus ou moins inavouable, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à ce roman glauque qui ne dévoile jamais rien.
    Les parents sont spéciaux et je leur aurai donné des claques : la mère qui passe son temps à se déguiser et à répéter des pièces de théâtre inventées par elle ; le père qui a des lubies plus ou moins saines et s’enferme des heures avec son clavier.
    Puis apparaît le personnage de Tanguy, accueilli à bras ouverts. Mais il sera le seul dans cette famille. Bizarre.
    Ensuite le couple d’amis bienveillants qui accueil le fils aîné de temps en temps au prétexte de lui faire faire de la musique. Pourquoi lui seul ?
    Et puis il est souvent question de jeux, d’abord inoffensifs, puis franchement malsains.
    Le style est sec mais lisible, ce n’est pas cela qui m’a dérangé. Car j’ai trouvé la première partie un peu gratuite.

    La seconde partie du roman le fait enfin entrer dans la littérature avec la présence de l’eau. De belles images poétiques viennent en aide au déroulement de l’histoire.

    Un premier roman dérangeant qui peine à démarrer. Mais on sent, au final, que l’auteure a su entrer en littérature et nous parler de notre vie moderne.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du tilleul devant la maison baptisée par le père Le Presbytère, et qui cache le jardin.

    http://alexmotamots.fr/le-presbytere-ariane-monnier/