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Splendeurs et Fureurs

Christina Stead

Éditions de l'Observatoire

  • Conseillé par (Fontaine Passy)
    16 mai 2018

    1934, Elvira est une épouse respectable et rangée vivant à Londres. Pour fuir son ennui, elle décide de retrouver son jeune amant, Oliver, à Paris. Là, dans la capitale Bohème des années 30, elle s’enivre de fêtes et de nouvelles rencontres, goûtant à tous les excès. Mais dans ce tournoiement incessant, elle doute. Est-elle vraiment faite pour cette vie pleine de frénésie ? Ne regrette-t-elle pas sa vie paisible avec ce mari sans surprise mais si attendrissant ?
    Splendeurs et fureurs est un hymne au Paris Bohême des années 30, ce Paris tapageur et avant-gardiste véritable centre culturel de l'Europe. Les errances de l'esprit et du cœur au sein du mariage sont aussi les thèmes chers à Christina Stead, auteur australienne malheureusement méconnue en France. Première traduction en France, ce roman est un véritable chef-d’œuvre de poésie, servi par une écriture intense et acérée. Une pépite à découvrir.


  • Conseillé par (Librairie Coiffard)
    4 avril 2018

    Conseillé par Marie-Laure

    Adulée par Jonathan Franzen et Angela Carter, Christina Stead est malheureusement trop peu connue. Pourtant, son style est percutant, drôle et son œuvre est assurément moderne. Féministe ? Certainement. Mais il paraît qu'elle n’aimait pas cette étiquette. Son quatrième roman, "L'Homme qui aimait les enfants" (1940 et 1988 pour la version française chez Fayard) est considéré comme un des meilleurs romans de langue anglaise. "Splendeurs et Fureurs" raconte un chassé-croisé entre plusieurs personnages dans le Paris des années 1930. Une comédie romantique avant l'heure mais avec le talent et l'intelligence d'une Christina Stead, cela prend une tout autre dimension. Elvira Western décide de quitter Londres et un mari avec lequel elle s'ennuie. Elle rejoint son amant Oliver Fenton, de cinq ans son cadet, installé à Paris. Si les premiers jours dans les hôtels et cafés parisiens la ravissent, elle commence rapidement à se poser des questions. A-t-elle un avenir avec ce jeune homme un peu trop exalté ? A-t-elle eu raison de quitter son mari Paul ? D'autant plus qu'il est prêt à la reprendre. Un italien, marchand de dentelles rencontré dans le train, une danseuse de cabaret sans le sou ou la brillante fille d'un antiquaire, tous ces personnages vont venir s'ajouter au triangle amoureux. Les idées communistes alimentent les débats ; on s'interroge sur la meilleure façon de vivre : doit-on se marginaliser ou chercher le confort domestique ? Elvira se demande si elle est capable de vivre une relation constante. Cependant, elle est plus profonde qu'elle n'y paraît. À sa façon, elle pose la question du statut des femmes dans la société et montre que peu importe leur choix de vie, il se fait systématiquement en fonction d'un homme : mari ou amant !

    © Page des libraires n°189/ Printemps 2018