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Le Quai de Ouistreham

Florence Aubenas

Points

  • Conseillé par (Librairie La Mandragore)
    31 mars 2022

    Splendeurs et misères

    Rarement un livre nous a fait cet effet là ! ET QUEL EFFET !
    Ce récit d'une enquête sociologique et humaine se lit comme un roman, et pourtant, tout y est (malheureusement) vrai.
    Un texte inoubliable et nécessaire, qui nous a révolté et ému tout à la fois. Jamais plus on ne verra les choses de la même façon.
    PRÉCIEUX !

    Nathan


  • Conseillé par (Librairie Page 36)
    26 avril 2021

    Le quai de Ouistreham

    Dans ce reportage, Florence Aubenas décrit de l'intérieur l'expérience que c'est pour une femme plus très jeune ( 48 ans), faiblement diplômée, sans expérience professionnelle, de trouver un emploi ou plus justement des heures de travail, en période de crise économique comme celle vécue en France à partir de 2008.
    Des heures de ménage comme agent de propreté dans différentes entreprises, c'est tout ce qu'elle trouve.
    Peu d'heures, en horaires décalés, c'est à dire très tôt le matin et tard le soir, avec de longs trajets, des heures supplémentaires non rémunérées parce que dire que plus de temps a été nécessaire, c'est se montrer incompétente, et c'est risquer de ne pas être rappelée.
    Florence Aubenas vit cette précarité pendant six mois, puis elle se voit proposer un C. D. I, sonnant pour elle la fin de l'expérience.
    On lit et on saisit l'invisibilité dans laquelle sont maintenus les compagnes et compagnons d'infortune pour qui la précarité ne fait que durer.
    On capte des gestes de solidarité parfois, des situations de "chacun pour soi", des éclats de rire et de vie, des coups de gueule, avant que chacun reparte chez soi, ou vers d'autres heures de travail à enchaîner ailleurs.
    L'injustice sociale, la fatigue morale, celle des corps, tout le temps, nous sautent au visage.
    Ce sont des pages du réel qui s'inscrivent dans le temps et on se demande ce que sont devenu(e)s Mimi, Françoise, Philippe, Mme Tourlaville, Germain, Marguerite...
    On se demande enfin s'il est juste de penser (et si c'est le cas à quel point), la question de la précarité comme un fait s'aggravant.