Le dernier été en ville

Leo, exilé milanais, vient s'installer à Rome. Nous sommes dans les années 1960. Le narrateur espère vivre de sa plume. Il enchaîne les piges et petits boulots. Pendant son temps libre, il erre dans Rome et boit..Le jour de ses 30 ans, il dîne chez ses amis Viola et Renzo Diacono. Dans leur salon, il fait la connaissance d'Arianna, fille tourmentée et magnifique. Il est fasciné, elle attise ses caresses.. mais ils sont incapables de communiquer et d'entreprendre sérieusement une action dans leur vie.
Belle déclaration d'amour à la ville de Rome ainsi qu'une envoûtante histoire d'amour à la "Dolce Vita".

Certaines œuvres ne vieillissent pas, leurs héros restent éternellement jeunes et traînent leur mélancolie - éternellement aussi comme Sisyphe son destin et son rocher.
Paru en 1973, le livre de Gianfranco Calligarich continuait à vivre du bouche-à-oreille tant et si bien que sa renommée persistante a abouti à sa traduction simultanée en plusieurs langues.
Leo Gazzarra, héros de notre histoire, emprunte aux meilleures pages de Fitzgerald.
Ce trentenaire, journaliste repentant, alcoolique impénitent, traîne son mal de vivre dans les rues de Rome en pleine période Dolce Vita.
Son errance parmi la gent bohème et décadente lui fait croiser la route de la belle et imprévisible Arianna... Dans ce roman grave et doucement ironique, on suit le paisible renoncement d'un écorché vif tenaillé entre un amour impossible et l'exubérante indifférence de ses semblables.
Il ne s'agit rien de moins que le chaînon manquant entre les œuvres flamboyantes de Fellini et de Sorrentino. Et sa lecture trouble longtemps pour son désespoir lucide et sa poignante élégance.