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Effacer les hommes

Jean-Christophe Tixier

Albin Michel

  • Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
    20 mai 2021

    Héritages et manipulations

    Jean-Christophe Tixier a le remarquable talent de composer des ambiances feutrées et oppressantes révélant des relations délétères et des secrets longuement étouffés. Une vallée qui vit au rythme d'un barrage hydraulique, poumon économique majeur déterminant la fortune des uns et l'infortune des autres. Lorsque le barrage est vidé, les souvenirs et les rancœurs se déversent et l'étau se resserre inexorablement. Qui est derrière cette formidable manipulation?


  • Conseillé par (Librairie Papeterie Aux Lettres de Mon Moulin)
    12 avril 2021

    Se faire une place

    Eté 1935, dans un village de l’Aveyron, le lac qui a tout englouti, doit être vidé pour l’entretien du barrage, éloignant les touristes.
    Seul reste l’ingénieur dans l’auberge désertée. Victoire la dirige d’une main de maître depuis le décès de son mari. A ses côtés, sa nièce Eve, à qui elle espère transmettre les lieux alors que la maladie la ronge.
    L’arrivée de Sœur Marie, héritière légitime va réveiller des souvenirs enfouis. L’austérité de la religieuse s’oppose à la jeunesse d’Eve en quête de liberté. Victoire est la mémoire des secrets de famille mais une mémoire muette.
    Les destins évoluent dans une nature aussi sublime que tragique. Au rythme du lac qui se vide peu à peu, le passé douloureux va rejaillir.
    Un roman social sublimé par des personnages féminins au caractère puissant.

    Jean-Christophe Tixier nous entraîne dans un monde où les femmes ont peut-être effacé les hommes pour enfin trouver leur place.


  • Conseillé par (La librairie des Halles)
    17 mars 2021

    Été 1965, quelque part dans l’Aveyron trois femmes se déchirent autour de l’héritage d’une auberge. Trois destins se nouent autour de ce bâtiment et de ce lac. Tout d'abord Victoire, qui est sur le point de mourir, elle y est venue en 1936 en épousant un viticulteur veuf plus âgé qu'elle et qui lui a acheté l'auberge. Eve, sa nièce, bientôt majeure et qui ne rêve que d'une chose : s'enfuir et être maîtresse de sa vie. Elle s'évade par la lecture avec les aventures de « Barberella ». Et face à elles, Marie, la belle-fille de Victoire, religieuse austère et héritière de l'auberge.

    Ce roman raconte l’histoire tragique de ces trois femmes en quête de liberté. Il est rythmé par la vie du barrage que l'on vidange, les secrets qui rejaillissent du passé et qui viennent entacher les mémoires familiales. Ce qui frappe dans ce huis clos oppressant, c'est le silence, et l'épaisseur de ce silence. Un silence plein de sens, d'expression et d'attente. Un silence actif car jamais ces femmes ne cessent de se débattre. A la campagne il y a toujours quelque chose à faire, à l'intérieur ou l’extérieur. Par son écriture précise qui lui confère une dimension très cinématographique, Jean-Christophe Tixier nous donne à voir et à entendre ces femmes. Elles évoluent dans un environnement âpre et violent, douloureux mais singulièrement beau et bouleversant. Une terre qui résiste, indomptable et féroce. Et dans cette noirceur la lumière se fraie malgré tout un chemin...