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Nagasaki, roman

Eric Faye

J'ai Lu

  • Conseillé par (Fontaine Haussmann)
    18 février 2015

    Cette étrangère

    Dans ce court roman, grand prix du roman de l'Académie Française 2010, Eric Faye nous livre une variation sur la culpabilité, la solitude et la honte. Basé sur un fait divers de 2008, il interroge nos comportements face aux relations humaines et nos habitudes de vie.
    La narration s'articule autour de deux personnages, Shimura-San, employé célibataire et solitaire de la banlieue de Nagasaki et une mystérieuse femme habitant à son insu chez lui. En effet, depuis quelques temps, il remarque que des objets changent de place dans la journée et que de la nourriture disparaît de son réfrigérateur.
    L'installation d'une webcam va lui permettre de surveiller, depuis son lieu de travail, sa cuisine et de découvrir la responsable de ces disparitions.
    Qui est-elle ? Pourquoi est-elle là ? Et surtout, depuis quand ?


  • Conseillé par (Librairie La Galerne)
    28 août 2012

    Ce court roman efficace et pertinent, s’inspire d’un fait réel. Le narrateur se retrouve face à une situation quasi irréelle lorsqu’il sent chez lui une présence insidieuse, constate la disparition d’objets et de victuailles. Jusqu’à découvrir que depuis un an, une personne a élu domicile dans une petite pièce de la maison. Outre la grande maîtrise de l’écriture, qui fait ressortir la solitude, la culpabilité ou la honte, Nagasaki aborde un vrai problème de société.


  • 19 décembre 2014

    Grand prix du roman de l'Académie française en 2010

    "A moins que son absence n'ait accentué le sentiment d'incomplétude qui empoisonne mes jours? Je n'ai jamais aimé ceux qui réussissent. Non parce qu'ils réussissent, mais parce qu'ils deviennent le jouet de leur succès, d'un Moi aveuglé. Le Moi à tout prix est la fin de l'homme.
    La Crise rend les hommes un peu plus seuls. Que signifie encore ce nous qui revient à tire-larigot dans les conversations? Le nous meurt. Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les je s'isolent, s'épient. Chacun croit s'en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme."


    Shimura San est un homme solitaire, taciturne qui vit seul dans un appartement où curieusement les objets bougent en son absence.Après avoir installé une webcam, depuis son travail, il surveille l'espace de son huis-clos et découvre une femme évoluant en son milieu. La clandestine profite de l'absence de Shimura San pour occuper les lieux. Eric Faye propose un récit mélancolique comme une fable étrange, source d'interrogations sur nos habitudes de vie, l'isolement et les relations humaines. Culpabilité et remords viennent ponctuer ce récit peuplé d'ombres.

    Grand prix du roman de l'Académie française en 2010.
    Merci Florence.


  • 18 novembre 2014

    "A moins que son absence n'ait accentué le sentiment d'incomplétude qui empoisonne mes jours? Je n'ai jamais aimé ceux qui réussissent. Non parce qu'ils réussissent, mais parce qu'ils deviennent le jouet de leur succès, d'un Moi aveuglé. Le Moi à tout prix est la fin de l'homme.

    La Crise rend les hommes un peu plus seuls. Que signifie encore ce nous qui revient à tire-larigot dans les conversations? Le nous meurt. Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les je s'isolent, s'épient. Chacun croit s'en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme."

    Shimura San est un homme solitaire, taciturne qui vit seul dans un appartement où curieusement les objets bougent en son absence.Après avoir installé une webcam, depuis son travail, il surveille l'espace de son huis-clos et découvre une femme évoluant en son milieu. La clandestine profite de l'absence de Shimura San pour occuper les lieux. Eric Faye propose un récit mélancolique comme une fable étrange, source d'interrogations sur nos habitudes de vie, l'isolement et les relations humaines. Culpabilité et remords viennent ponctuer ce récit peuplé d'ombres.


  • Conseillé par
    1 avril 2012

    Japon, maison

    Un très beau roman, trop court, sur la maison. Notre havre de paix, la prolongation de nous-même inviolable. Et pourtant.

    Une femme, un jour, "viole" ce sanctuaire, faute de toit. Elle en fait pas de bruit, ne fait pas remarquer sa présence pendant plus d'un an. Un hasard - et la technologie - vont faire que Shimura-san découvrira sa présence intrusive chez lui.

    Par réflexe, il appelle la police, même si il semble, par la suite, regretter son geste.

    Car plus rien, désormais, ne sera comme avant. Une page se tourne pour Shimura-san, une autre se rouvre pour l'intruse. Car elle n'est pas vraiment venue dans cette maison par hasard.

    J'ai beaucoup aimé les pages de réflexion sur ce qu'est et ce que représente une maison. Des pages qui ont raisonnées en moi. Le tout servi par une très belle écriture (bien qu'un peu concise, parfois).

    Les images que je retiendrai :

    Celle de la règle utilisée par Shimura-san pour mesurer les niveau de la bouteille de jus de fruits.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2012/03/16/23478158.html