Minuit dans la ville des songes, Roman

«Minuit dans la ville des songes » est l’histoire d’un jeune garçon qui aime sa mère, le soleil de Marseille, mais dont la quête de liberté est plus forte que tout. Très vite René dresse sa jeune carcasse à contrer toute forme d’autorité, ceci sans aucune limite. Chaque page tournée, chaque chapitre lu est une aventure, celle de la vie de l’auteur. L’échec scolaire, les différents larcins, les frontières qu’il traverse plus ou moins légalement, les paysages, les rencontres, les échecs, les espoirs. Quelle densité, mais également quelle belle histoire d’amour ! Celle d’un homme pour les mots, ceux des auteurs qu’il découvre en prison. Giono, Camus, Dostoievski, Kafka et tant d’autres seront du voyage et le mèneront vers une aventure extraordinaire, celle de l’écriture. Delphine

René Fregni nous offre un récit autobiographique, au souffle romanesque, en laissant remonter à la surface ses souvenirs d’enfant déserteur et glaneur, délaissant l’école pour découvrir le dehors et arpentant les territoires sauvages de Provence, d’adolescent voyou, découvrant la sensualité des filles, la vie nocturne, l’insouciance libre et amorale et de jeune homme réfractaire au service militaire, rêvant d’engagement révolutionnaire aux côtés du Che Guevara. Plusieurs fois déserteur, il expérimente 7 années d’errance en Europe pour échapper au cachot. Ce roman est aussi l’occasion de rendre un bel hommage à la littérature (Gino, Hemingway, Alain, Camus, Rousseau, Vian, …) qui l’ont sauvé et remis dans le droit chemin de l’écriture. Depuis cinquante ans, au gré de ses vagabondages, René Fregni s’est forgé, en toute discrétion, une philosophie de vie, un caractère trempé et un univers de mots qui ne cessent de rendre hommage aux lieux et hommes de Provence. O temps suspend ton vol à la lecture de ce roman solaire et généreux !

Avec ce nouvel opus, R. Frégni nous plonge dans l'intimité de sa jeunesse. Une histoire faite de rencontres, de hasards, de fuite, et de bonheurs. On le suit avec délectation tant son parcours est extraordinaire ! Avec, au final, un beau message de résilience par les livres ! À lire absolument...

Deux pages, et me voilà figé. Je dois ralentir, je le sens, lire et relire tout doucement. Il s’agit de ne pas perdre la moindre miette de la langue de Frégni.

Quatre pages, et j’ai l’impression de ne plus savoir lire, de n’avoir jamais lu, jamais rien vécu, je me découvre des sensations bizarres. Je tremble un peu, peut-être suis-je un peu sensible.

Six pages et j’ai maintenant la certitude qu’on m’a roulé dessus, qu’on m’a arraché à moi-même, et que je ne veux plus revenir.

Assez de pages pour aujourd’hui.

Il y a des auteurs qui vous époustoufleront toujours.