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Appelez-moi César

Boris Marme

Plon

  • Conseillé par (Espace Pierre Lecut)
    25 juin 2022

    coup de cœur

    Etienne a quinze ans à l’été 1994, ses parents l’on inscrit dans un groupe d’une dizaine d’ados pour randonner et cette expérience va bouleverser sa vie …
    25 ans plus tard Etienne pour libérer sa conscience, décide de mettre en mots cette expédition pour essayer de se libérer du poids de la culpabilité. Il nous retrace donc ce périple, sa difficile insertion lui
    le fils d’une famille aisée dans ce groupe venu de « Grandin » une banlieue « défavorisée et les différents rituels à franchir pour se faire accepter dans cette colonie et surtout se faire respecter du
    charismatique Jessie.
    Après « aux armes » l’auteur nous propose à travers cette histoire une immersion dans l’univers des adolescents avec leurs interrogations, leurs rites, leurs fragilités, leurs coups de foudre et nous révèle aussi comment certaines décisions ou comportements apparemment inoffensifs peuvent faire basculer des vies…
    Avec en bande son la musique des années 90, ce roman fait resurgir par la magie de l’écriture et avec une très grande justesse les troubles et les doutes et parfois les excès des adolescents.
    A découvrir!!!


  • Conseillé par (Librairies de Port Maria)
    26 septembre 2022

    Redoutable

    Étienne, un jeune adolescent sans histoires, va pour la première fois, faire l'expérience de la colonie de vacances. Moyennement convaincu de quitter son cocon amical et familial, il est pourtant bien obligé de suivre. Et ce ne sera pas une mince affaire tant notre jeune ado n'a encore rien expérimenté de la vraie vie...Flanqué de ses nouveaux copains dont le redoutable et pervers Jessy, Étienne va perdre en innocence, en candeur et bien plus... 25 ans plus tard, Étienne décide de revenir sur ce pan-là de sa vie pour rétablir LA vérité.
    Boris Marme raconte avec méticulosité et une certaine finesse l'adolescence et ses questionnements. Et surtout la confrontation avec l'Autre, en ce qu'elle peut se révéler destructrice.
    Un roman initiatique sur l'adolescence et ses chemins tortueux. Déroutant et redoutable...


  • Conseillé par
    14 juin 2022

    Deuxième roman de Boris Marme, fort bien construit, car si l'on sait dès le début, dès le prologue titré "Rien qu'un épilogue", qu'un drame s'est déroulé, on ne sait pas lequel et la suite du roman est la montée en tension vers l'acmé, le tragique. Très bien fait donc, mais long, j'eusse préféré que le séjour de deux semaines détaillé jour par jour ne durât qu'une semaine ou que les journées de 24 heures n'en fissent que 12. Un peu plus de trois cents pages pour un roman qui, condensé eût été quasi parfait, tendu du début à la fin.

    Cette remarque mise à part, j'ai bien aimé l'histoire et sa construction, ça vous l'aviez compris, mais aussi le soin apporté aux personnages, des ados en plein questionnements et souhaits de dépasser les limites. Si Étienne et Jessy sont les plus décrits, les autres ne sont pas en reste, et le groupe est crédible, réaliste. C'est un roman initiatique qui met en scène des jeunes gens qui, sans cesse, se cherchent, doutent, se jaugent, se jugent et veulent surpasser l'autre pour exister.

    Boris Marme donne une image fidèle des années 90, la musique, la société, les préoccupations de adultes et des adolescents, le racisme, la montée du front national, le sexisme... tout ce qui, trente ans plus tard, est toujours d'actualité.

    Le texte de Boris Marme est beau, très bien écrit, qui varie les niveaux de langage, lorsqu'il passe par exemple des dialogues au récit. Travaillé, fluide, il coule très agréablement. Franchement, mise à part ma réserve du début -c'est mon côté grincheux-, j'ai trouvé ce roman excellent sur tous les plans. Un écrivain à découvrir et dont je cite les premières phrases, histoire de mettre en appétit :

    "J'imagine que l'alerte fut donnée aux alentours de 8 heures. Les trois moniteurs prévinrent finalement les gendarmes.

    Ils avaient sans doute pensé pouvoir régler ça eux-mêmes, ils avaient attendu une bonne partie de la nuit, avec les jumeaux, les deux seuls qui n'avaient pas participé à la mutinerie, attendu au pied de la montagne, plus agacés qu'autre chose par nos comportement de p'tits cons, déterminés à nous laisser nous démerder et à prendre les mesures qui s'imposeraient pour régler cette affaire." (p.9)