Le naufrage de Venise

La chute de Venise...
Une vague scélérate emporte la Sérénissime, et Guido, rare rescapé se souvient, et nous conte sa ville.
Isabelle Autissier signe ici un formidable récit d'anticipation, sur fond de politique et d'écologie.

Quand Venise aura disparu, engloutie sous les eaux de la lagune malgré le système d'écluses MOSE sensé la protéger par de grandes portes sorties de l'eau en cas de crue, il sera trop tard pour regretter de n'avoir pas agi assez fortement !
Roman d'anticipation, à travers un père qui travaille à la mairie pour le développement économique de la ville et sa fille, engagée avec son professeur de faculté dans la contestation des grands projets tels que l'installation d'un complexe touristique sur l'île proche Proveglia ou la lutte contre la venue des gigantesques bateaux de croisière.
Constat lucide et aussi enthousiaste qui raconte que l'on peut encore agir !

Au travers d'un conflit familial, Isabelle Autissier révèle les convictions et les contradictions qui opèrent aujourd'hui dans le déni de la crise écologique !
C’est aussi une plongée merveilleuse dans l’univers de Venise que l’auteur semble connaître par cœur !
Une déclaration d’amour à la vie et au besoin de respecter la nature.

Une tempête historique, plus virulente que jamais, balaie la Cités des Doges, laissant une ville en ruines. Peu de rescapés, hormis Guido Malezatti, élu conseiller aux affaires économiques de Venise. Ironie du sort, ce « self made man », ancien promoteur, chantre du tourisme de masse, a survécu à cette acqua alta dévastratrice.
Dans cette fable réaliste un brin désabusé, Isabelle Autissier fustige la bêtise et la cupidité de dirigeants peu scrupuleux, menés par une économie cynique et aberrante où les considérations écologiques sont bannies. Dans ce délire consumériste, s’élèvent pourtant quelques voix dissidentes, ici, la fille de Guido, ou encore Livio Scharzi, éminent universitaire. Hélas, n'est-il pas déjà trop tard ?