Les Contemplées

Quelques mois dans une prison pour femmes à Tunis.
La narratrice nous raconte la peur, l'humiliation mais aussi l'entraide et l'humanité des autres détenues.
Un texte largement autobiographique, qui nous fait rencontrer des femmes qui décident de prendre leur destin en main, dans un pays qui ne le permet pas et qui en paient le prix fort.
Un texte exceptionnellement fort qui fait pourtant l'impasse sur le pathos : un vrai tour de force littéraire.
Librairie La Promesse de l'Aube

Une jeune française se retrouve en prison en Tunisie. Dans son malheur, elle atterrit dans une cellule particulière, dans laquelle les prisonnières se montrent solidaires face à la vétusté, la promiscuité (28 détenues pour 30 m²) et la misère.
La narratrice, grâce à ses dons de voyance, fera le portrait de chacune, sans juger leur crime. Et on ne saura qu'a la fin pourquoi elle-même se trouve incarcérée...

Manon Tezier, libraire Charlemagne La Valette

Ce n'est que dans les toutes dernières pages que l'on apprend la raison de la détention de la narratrice, double littéraire de l'autrice qui tient à souligner que, malgré sa large part autobiographique, ce livre est un roman.
Un roman qui s'ouvre dans une voiture de flic, un soir de printemps à Tunis. Trimballée depuis des heures dans une chaleur suffocante, la jeune française va passer par "La Geôle" avant de se retrouver dans la prison civile pour femmes de Tunis : La Manouba. Incarcérée dans le Pavillon D, en attente de son procès, Pauline arrive dans une cellule de 30 m2 occupée par vingt-sept autres femmes avec toute l'arrogance de sa jeunesse, ses certitudes de femme engagée, et si elle a un peu peur et a été ébranlée par les fouilles humiliantes des gardiennes, elle hésite encore sur l'attitude à adopter au milieu de ces femmes. On lui a fait penser que ces codétenues étaient des monstres et peut-être le sont-elles, pourtant c'est une solidarité régie par une multitude de règles que Pauline va découvrir. Elle déplace alors son regard, et en faisant ce pas de côté, c'est tout un monde qui se dévoile. C'est un geste et un malentendu qui vont la déstabiliser. Un soir, en prenant la main d'Hafida, elle la retourne machinalement pour y lire les lignes parce qu'adolescente elle s'était amusée à se renseigner sur la chiromancie. Les corps sont effacés en prison. Un simple toucher, et peut-être un peu de superstition, vont suffire à délier les langues et créer une intimité. Avec Pauline, le lecteur découvre l'histoire de ces femmes, et comme elle on s'interroge alors : qui sont vraiment la victime et le bourreau ?
Ce roman est un hommage à ces femmes emprisonnées qui se révèlent bien plus belles et complexes qu'on ne l'avait imaginé, c'est une histoire de sororité, d'un champs de mauvaises herbes qui se transforment sous nos yeux en un jardin fleuri parce que même si ces femmes sont certainement bien plus coupables qu'elles veulent le faire croire, elles sont fortes, elles sont puissantes et leur solidarité les élève, et le lecteur avec elles.
Un grand coup de cœur.

Ouvrir ces pages est accepter d'en sortir bouleversé, je vous aurais prévenu!

L'autrice nous fait entrer dans les geôles tunisiennes.
Une justesse de ton sert à nous dévoiler le quotidien de femmes incarcérées. Une réalité de la vie dans une prison, et des portraits magnifiques de ces rencontres, avec des tueuses, des prostituées, des voleuses de pain, des innocentes.
Important !

De son incarcération abusive dans une prison pour femmes en Tunisie, Pauline Hillier livre un témoignage saisissant qui nous happe et nous émeut, ce qu'elle a ressenti, mais aussi et surtout, riche de ses rencontres avec quelques codétenues, elle en fait des récits de vies brisées, bafouées par l'injustice des hommes. Un texte à la beauté brute.

Suite à une manifestation, la narratrice se retrouve enfermée en prison et donne la parole à ces femmes coupables ou victimes, bourreaux ou innocentes, puissantes ou fragiles. C'est toute la dualité de ce roman poignant qui décrit, avec véracité et sens, le monde carcéral, ses dérives et la souffrance qui y règne.
PERCUTANT !

Roman autobiographique qui raconte la détention de son autrice (ancienne Femen qui, pour soutenir une sœur tunisienne, a manifesté seins nus devant le parlement de Tunis et a écopé d'un mois de prison) dans la Manouba, LA grande et effrayante prison tunisienne.
Elle y raconte son quotidien, la dignité perdue, ses peurs, ses rencontres... Oui, surtout ses rencontres avec ses co détenues avec qui elle rentre en contact plus étroit grâce à de légers dons de voyance mis à profit pour égayer le quotidien et faire de véritables et improbables séances de psy.
Pauline Hillier a la plume vraie et sensible, elle dresse des portraits de femmes incroyables, toutes les prisonnières sont humanisées, on en vient à les comprendre et à les aimer.
Une histoire bien ficelée, bien écrite, extrêmement prenante et addictive (au moins autant que la série "Orange is the New Black" version "ça-rigole-vraiment-pas-à-Tunis"!). C'est révoltant, engagé, féministe, sororal : vibrant ! J'ai versé des larmes à plusieurs reprises tellement l'empathie est évidente grâce aux mots et à la sensibilité de l'autrice.
Nous avons adoré !!!🔥❤️
Nota bene : encore un super bon choix et une immense réussite de cette géniale maison d'édition la "Manufacture de livres" ! 👏👏

Le récit / roman d'une jeune femme qui se retrouve emprisonnée à la Manouba, la prison pour femme de Tunis. Par chance, elle se échoue dans un quartier de la prison qui n'est pas le plus hostile. Au contraire ! Dans cet espace clos et surchargé, elle va réussir à trouver des mains bienveillantes, des regards, des sourires, pour l'aider à supporter sa peine.
Au fil des histoires qui nous sont racontées, ces détenues nous apparaissent plus humaines que jamais. Les actes, les faits, pour lesquels elles sont emprisonnées restent pour la plupart condamnables, mais la narratrice nous raconte la complexité des motivations, les zones d'ombres des histoires. Et bien souvent, les coupables sont avant tout des victimes !
Un hymne à la vie, à la liberté, qui remet de l'humain dans système qui en manque cruellement, et de la sororité surtout, face à la violence des hommes.
Magnifique !

Aurélie

Pauline Hillier raconte la prison pour femmes à Tunis où elle a elle-même été incarcérée après une manifestation. Un roman puissant qui raconte le quotidien, les détenues. Un magnifique hommage à toutes ces femmes croisées en détention.

Plus qu’un roman, Les Contemplées sont un hommage au courage de ses femmes opprimées, réduites à l’état d’esclaves par un arbitraire sociétal, religieux et ancestral qui ne reconnaît à cette partie de l’humanité aucune liberté.

Une force de vie et des brins d’humour, quelque fois ironique pour accepter l’insoutenable, rendent la découverte de ce récit indispensable et aisé. Par contre, difficile de ne pas succomber à la révolte contre l’injustice en constatant les motifs d’incarcération, leurs conditions de vie, et les modalités d’une justice qui n’a de juste que le nom.

Libérée au bout de quelques mois, Pauline Hillier nous laisse continuer à faire vivre ces femmes, nos sœurs de misères, qui ressemblent tellement à celles qui peuplent les prisons iraniennes actuellement et dans d’autres endroits du monde.

Ne les oublions pas !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/03/20/pauline-hillier/

Parce qu'elle a soutenu une militante tunisienne lors d'une manifestation, la narratrice est arrêtée et conduite à la Manouba, la prison des femmes de Tunis. En attendant son procès, elle est incarcérée dans une cellule avec vingt-huit autres codétenues. Elle qui ne possède ni la langue, ni les codes, finit par se rapprocher de ces femmes en s'improvisant chiromancienne. Par le biais de ce que racontent les lignes de vie, les tricheuses, les voleuses, les meurtrières, coupables ou victimes dévoilent leur histoire. Histoire de vie dans un pays où les femmes comptent pour si peu. Mais au-delà de ces destins individuels, la narratrice découvre la puissance du lien sororal qui les unit toutes et la dignité dont elles font preuve, comme un dernier rempart face au chaos.

Dans ce roman autobiographique, Pauline Hillier fait un portrait magnifique de ces femmes incarcérées. Des femmes flamboyantes que ce récit sauve de l'oubli.

"Bolona, c'est mon histoire. L'histoire d'une jeune féministe française à la poursuite de ses rêves de justice et d'égalité pour toutes, partout, tout le temps. Cette année-là j'ai poussé mes idéaux à leur paroxysme." Récit autobiographique d'une jeune Femen, incarcérée dans la prison de femmes de La Manouba, à Tunis. Une fois surmontées la peur et le dégoût, c'est l'expérience d'une solidarité féminine, unie contre une société patriarcale et arbitraire, où l'on enferme et tabasse les femmes pour un rien. Un quotidien dans une prison, des visages et des vies que vous n'oublierez pas. AM