Le buffle blanc

Les éditions du Typhon éditent un second texte d'Ernst Wiechert, un auteur allemand né à l'orée du XXe siècle, contemporain de Hermann Hesse, lu et apprécié de son vivant, puis un peu oublié (en France en tout cas).
Le Buffle blanc est un conte philosophique lumineux, rempli de chaleur et de bonté, qui questionne notre rapport au pouvoir et les conséquences de ce dernier sur nous et sur les autres. Peut-on résister aux injustices sans sombrer dans la violence ? Peut-on atteindre le pouvoir avec sagesse et détachement de soi-même ?
Un fabuleux roman de formation au sein duquel nous suivons notre héros parcourir son chemin initiatique, fait d'obstacles, de noirceur et de lumière.

Deuxième roman traduit par les éditions du Typhon de l'auteur allemand Ernst Wiechert, ce texte écrit en 1936 ne sera publié qu'après-guerre, car censuré par le régime nazi.
"Le Buffle blanc" est un conte gorgé des valeurs philosophiques de son auteur. Qu'il s'agisse de Vasudeva vivant le long du Gange, ou bien Michaël dans le très beau "Roman d'un berger", publié un an plus tôt, le courage et le sacrifice des personnages de Wiechert rappellent aux lecteurs que l'harmonie et la paix sont accessibles. Se soulever contre les injustices et écraser nos orgueils, voilà la grandeur de leurs espérances.
Sensible et Précieux. Lucile

Le buffle blanc est l'histoire de Vasudeva dont la naissance coïncide avec la mort d'un ancien de son village au bord du Gange.
L'enfant est frappé par une malédiction.
Il vivra intensément mais aura du sang sur les mains, toutefois il lui sera toujours difficile de regarder les morts.
Le livre est une réflexion sur l'ivresse du pouvoir,la violence, la terreur, l'injustice et sur le retour à soi, la bonté, le respect de l'autre et la rébellion.
Sa lecture est à faire en constellation avec le « roman d'un berger » et avec la trajectoire de leur auteur Ernst Wiechert et bien sûr avec le régime nazi.
Le livre est d'autant plus profond dans les interrogations humanistes qu'il fait naitre en nous, qu'il n'est jamais ni démonstratif ni académique.
Il tient de ces projections de lanternes magiques où tout n'est qu'illusion même les tourments. L'atmosphère y est onirique, l'exotisme jamais d'opérette. Nous baignons dans la couleur rouge de la terre, du feu, du sang. La peur y est comme un serpent. Il nous dit que si le chagrin de l'être humain peut être abyssal la douceur de ce même être humain est inextinguible et l'entêtement dans le pire pas une fatalité.
Un immense coup de chapeau aux frères Torrès à la tête des éditions du Typhon, à la qualité extrême de leurs choix éditoriaux et à l'authentique beauté (format, illustrations, papier...) des ouvrages qu'ils mettent entre nos mains.♥️ Marie-Blanche