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Proies

Andrée Michaud

Rivages

  • Conseillé par (Librairie Coiffard)
    4 septembre 2023

    Conseillé par Marion H

    Nous sommes à la veille de la fête agricole annuelle du village de Rivière Brûlée, au Canada.
    Trois adolescents, inséparables depuis l'enfance, partent camper trois jours avec leurs tentes et leur bonne humeur. Ils s'installent dans une clairière, entourée d'une grande forêt et d'une rivière, la Brûlée. Les rires fusent, les secrets s'échangent. C'est bientôt la fin des vacances, on sent ce goût du temps éphémère et le commencement d'une nouvelle ère. L'un d'eux essaie d'effrayer les autres en leur racontant des histoires terrifiantes. Et puis, un inconnu masqué se présente devant eux. Et l'ambiance bon enfant s'étiole au profit de l'horreur. Le sang commence à couler et une traque impitoyable est lancée. Les parents de ces enfants s'inquiètent de ne pas voir revenir leur progéniture et se lancent à leur recherche...
    Une écriture très visuelle et une tension qui monte en crescendo, Andrée Michaud réunit tous les ingrédients d'un bon thriller à dévorer au coin du feu, le jour basculant petit à petit dans les ténèbres.


  • Conseillé par (Librairie Page 36)
    15 juillet 2023

    Proies - Thriller subtil

    3 jeunes adolescents séjournent une semaine au bord d'une rivière aux portes de leur village québecois Rivière-Brûlée. Tout semble calme mais un homme rôde et les épie.
    L'intrigue est somme toute banale pour un thriller mais Andrée A. Michaud crée un polar d'ambiance oppressante. Au-delà du thriller, le drame est puissant avec des liens parents/enfants subtils.


  • Conseillé par (La Chouette librairie)
    19 avril 2023

    Coup de cœur de la chouette

    Découverte en France avec son roman noir Bondrée, multi-primé dans l’Hexagone comme outre-Atlantique, Andrée A. Michaud s’impose livre après livre comme une autrice phare de la littérature à suspense. Avec ce nouvel opus au titre évocateur, elle ne devrait pas décevoir son lectorat, et séduire également celles et ceux qui ne la connaissent pas encore !

    Le roman s’ouvre sur une scène qui pourrait être bucolique si l’on ne nous prévenait pas d’emblée que le mal rôde : trois jeunes adolescents ont décidé de partir camper en forêt quelques jours, pendant qu’au village a lieu la grande foire annuelle. Abigail, Judith et Alexandre se connaissent depuis l’enfance, les deux filles et le garçon forment un trio inséparable, et les rires fusent. Pourtant, un malaise s’installe – comme si on avait visité leur campement, comme s’ils étaient observés… Ils se rassurent : «  On n’est pas dans Deliverance. » Eh bien, presque. Car tout comme dans le livre de James Dickey brillamment adapté au cinéma par John Boorman, une (très) mauvaise rencontre fera basculer leur petite escapade dans le cauchemar le plus violent.

    En narratrice omnisciente, à quelques détails près, l’autrice fait monter la tension en nous plaçant alternativement dans la peau des « proies » et dans celle du « chasseur ». Abasourdis par ce qui leur arrive, les jeunes perdent leurs repères dans cette forêt qu’ils pensaient bien connaître, en même temps que leur innocence. Et quand le père de Judith viendra les rechercher le jour dit à l’heure dite, et qu’il trouvera des tentes et vêtements à l’abandon, le drame sera déjà noué…

    Dans ce village paisible, où tout le monde se connaît ou presque, c’est la déflagration. Que reste-t-il, qui reste-t-il à sauver ? Et ceux ou celles qui pensent savoir, qui pensent avoir compris qui est responsable de cette tragédie, ne deviendront-ils pas également des « proies » ? Combien de doutes faut-il pour faire une certitude ?

    De notre point de vue, une chose au moins est certaine : le talent d’Andrée A. Michaud n’est plus à prouver !

    (Chronique écrite pour le Magazine Initiales #Printemps 2023)