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Les deux Beune

Pierre Michon

Verdier

  • Conseillé par (Librairie La Promesse de l'aube)
    6 mai 2023

    Coup de Coeur d'Amélie

    L'écriture de Pierre Michon est surprenante, intense et magnifique. Dans Les deux Beune, elle sert une histoire sensuelle, poétique au cœur d'une campagne peuplée de personnes curieuses et de grottes préhistoriques.

    C'est un grand roman, rare et précieux.

    Librairie La Promesse de l'Aube


  • Conseillé par (Librairie L’Arbousier)
    23 avril 2023

    Entre les cuisses de torrents telluriques

    L'ensemble aurait pu s’appeler L'origine du monde.
    Il fut intitulé La Grande Beune du nom d'un torrent de fiction affluent de la Dordogne. Il est affublé aujourd'hui d'une seconde partie Le Petite Beune. Les deux cuisses de torrents telluriques sertissant "une grotte toute blanche".
    Car dans les année 60, un jeune instituteur prend son premier poste dans un village du Périgord. Il loge chez Hélène où croise une faune semi-barbare. Les dimanches et pour les vacances, Maud, sa petite amie bien charmante, lui rend visite. Lui n'a d'yeux que pour Yvonne la buraliste, beauté hottentote, enfantée par les grottes pariétales.
    Nous en étions là depuis 96 et puis Pierre Michon remet sur le métier son ouvrage. Il fait des héros mythologiques des rigolos, il karchérise tout ça, et, à l'aveugle, s'enfonce puissamment entre Les deux Beune.
    C'est magique, fulgurant. A lire absolument.


  • Conseillé par (La librairie des Halles)
    14 avril 2023

    Quand Pierre Michon donne une suite à sa "Grande Beune" vingt-sept ans après sa parution, et après treize ans de silence, cela confine au miracle. Michon c'est la figure tutélaire, c'est le Patron. Depuis ses "Vies minuscules" en 1984, la littérature relève sous sa plume de la mythologie. Michon l'a dépeinte très garce dans cette suite, "La petite Beune", l'autre résurgence, ce courant pulsionnel, incarné par Yvonne, la sublime buraliste pour laquelle le jeune instituteur Pierre est hébété de désir. Nous sommes au début des années soixante, dans un petit village du Périgord, non loin des Eyzies. Là même où de lointains hommes ont tracé une cosmogonie sur les parois de grottes obscures, Yvonne revêt les attributs érotiques d'une vénus parmi une population croquée à la manière d'un Brueghel l'Ancien. Michon y déroule ses phrases, fulgurantes, turgescentes. On les lit, obsédé par le corps de la langue, quand son personnage, lui, convoite la chair splendide d'Yvonne. Personne n'a jamais écrit comme Michon, il y a un avant et un après et, malgré les années et les silences, la fascination est toujours là. Michon, dans l'antre du texte, nous tend sa lampe à huile et nous voyons des prodiges.

    Sébastien


  • Conseillé par (Fontaine Victor Hugo)
    31 mars 2023

    Un jeune instituteur est nommé dans un village du Périgord. Dans un paysage de gorges, de rivières, de cavités aux parois peintes, il est frappé par la vision d’Yvonne, femme à la beauté fracassante. La vie enflammée du jeune homme est portée par la nature escarpée et profonde ; chaque événement ou chaque rencontre convoque en lui l’unique objet de son obsession. Michon dit le sacré et la force primitive du désir. Dans une langue puissante et évocatrice, l’aventure de l’éros est une odyssée faite de suspens insupportables et de pulsions irrésistibles. La représentation du désir chez Michon s’assume comme archaïque et tout y concourt ; quant à l’écriture, elle épouse les vagues de la tempête qui couve entre les êtres pour la faire exister autant que l’acte d’aimer.