Rappelez-vous votre vie effrontée

John, professeur de littérature et grand spécialiste de Shakespeare, est atteint de la maladie d'Alzheimer. Petit à petit, sa mémoire s'efface et il perd pied. Effrayé et en colère, il se réfugie dans l'oeuvre de l'écrivain avec qui il a partagé sa vie. Les pièces de Shakespeare et les bribes de sa propre vie se mèlent de plus en plus confusément. Sa fille, et lui dans ce chaos, tentent de faire la paix.Une écriture poétique au service d'un roman touchant et délicat.

Gwendoline

John Hubbard Wilson fut un brillant universitaire, spécialiste de Shakespeare, mais un père absent.
atteint de la maladie d'Alzheimer, tous ses faits et gestes sont reliés aux mots du tragédien, lui qui a appris par cœur Roméo et Juliette
mais ce qui fait le charme du nouveau roman de Jean Hegland c'est la rencontre entre un père et sa fille, un amour passé sous silence.
Delphine

Jean Hegland peut tout aussi bien nous entraîner au cœur d'une dystopie que dans l'œuvre de Shakespeare, elle excelle toujours à créer un univers que l'on n'a plus envie de quitter !
Avec "Rappelez-vous votre vie effrontée", on fait la connaissance de John Hubbard Wilson, professeur de littérature et spécialiste de l'œuvre de William Shakespeare. Toute sa vie, ce passionné a enseigné son amour pour les mots, les répliques et la poésie de la langue. Lorsque l'on rencontre ce personnage, il est au crépuscule de sa vie et sa mémoire s'enfuit peu à peu.
Sa femme va alors reprendre contact avec la fille de John, Miranda - prénommée ainsi d'après l'héroïne de "La Tempête" - qu'il n'a pas vue depuis des années, afin de leur permettre de renouer avant qu'il ne soit trop tard.
Au cours de ces visites régulières, Miranda se livre à cet homme qui ne la reconnaît pas toujours mais qui saura lui transmettre, souvent, émotions et répliques shakespeariennes à propos.
Tout au long du roman, Jean Hegland nous plonge tantôt dans l'histoire familiale de John et Miranda tantôt dans l'œuvre du grand dramaturge.

"Rappelez-vous votre vie effrontée" est un roman extrêmement sensible qui nous dit beaucoup sur la mémoire et la transmission, sur les souvenirs et ce que nous apporte notre amour des mots. Il faut également saluer le talent de la traduction de ce roman, effectuée par Nathalie Bru.

Ce troisième roman de J. Hegland aborde la tentative de réconciliation entre un père et sa fille qui ont coupé les ponts. Alors que renouer parait impossible, à cause d’une maladie d’Alzheimer foudroyante, c’est Shakespeare, que le père a enseigné sa vie durant, qui les aidera à chercher une dernière chance pour se comprendre et se pardonner.

Un roman émouvant et profondément humain ; sens jamais verser dans le pathos, J. Hegland trouve à nouveau le ton juste dans ce grand roman d’amour filial.

Un homme qui sombre dans l'oubli. La seule chose qui le raccroche à la vie : Shakespeare et la littérature. Sous la plume sensible de Jean Hegland, on le suit dans ses errements. On plonge avec lui dans ce temps qui se dérobe. Et dans ce marasme, viennent les retrouvailles avec sa fille, un lien qui se récrée, ténu, autour de l'amour des livres. Un roman prenant, dont la construction nous happe pour un moment hors du temps. De l'émotion à l'état pur.
Librairie La Promesse de l'Aube

John Wilson est prof de littérature à la fac et spécialiste de Shakespeare. A la fin de sa vie, il découvre qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer, et décide de renouer avec sa fille avec qui il a toujours eu des rapports conflictuels. Rappelez-vous votre vie effrontée est hyper agréable à lire, mais très différent de Dans la forêt et Apaiser nos tempêtes. On parle de rapports familiaux, de liens avec ceux qu'on aime, de littérature et de Shakespeare. C'était un très bon moment de lecture, tout doux et hors du temps !

Mélany, libraire

John Hubbard Wilson, ancien brillant professeur de littérature, voit sa mémoire décliner progressivement... le fil est ténu avant qu'elle ne flanche définitivement. Seul rempart à ce fléau, les textes de Shakespeare qu'il n'a de cesse de se remémorer pour ne pas sombrer. Malgré tous les efforts de sa femme Sally pour le garder près d'elle, la voilà contrainte de le faire entrer dans une maison de retraite médicalisée. Les premières heures de John dans cet établissement sont déchirantes... car il sait qu'il n'en sortira pas. Alors, il s'accroche dans ses quelques moments de lucidité à l'œuvre de Shakespeare. Et puis cette pénitence sera pour lui l'occasion ultime de renouer avec sa fille qu'il avait perdu de vue.
Un roman beau et émouvant sur ce qui est et ne sera plus. Avec cette lueur d'espoir : renouer avec les siens, ceux laissés à l'écart de nos vies pour des raisons parfois obscures. Ici John avec sa fille avec qui il peut enfin – ironie du sort, parler avec la littérature comme fil conducteur...
La littérature comme dernier rempart avant l'inéluctable.