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Viviane Elisabeth Fauville

Julia Deck

Les Éditions de Minuit

  • Conseillé par (Fontaine Victor Hugo)
    2 octobre 2013

    Vous vous promenez dans les rayons de la librairie et vous tombez nez à nez avec le nouveau roman de Julia Deck, Viviane Élisabeth Fauville. Intrigué par ce titre aux deux prénoms pour une seule héroïne, vous repartez avec, sans vous douter de l'engouement qui va suivre. Au cœur du récit, une femme, Viviane Élisabeth. Petite bourgeoise d'une quarantaine d'années, elle est en instance de divorce, vient de perdre sa mère et se retrouve seule avec sa fille dans un appartement dépourvu de mobilier. Anéantie par tant d'échecs, elle décide de poignarder son psychanalyste. Dépressive et esseulée, elle est la coupable parfaite. Elle en est persuadée. Vous aussi. Elle veut brouiller les pistes et vous l'accompagnez dans sa filature, en attendant l'arrestation. Finalement, vous vous laissez perdre avec plaisir dans ce pastiche de polar où le je, le tu et le vous, s'entremêlent avec style. Où l'imagination est débridée et le talent, démesuré.


  • Conseillé par (Fontaine Victor Hugo)
    15 septembre 2012

    Viviane Elisabeth Fauville est une femme ordinaire, mais au bord de la crise de nerf : elle est encore en congé maternité quand son mari se décide à la quitter après plusieurs années d'incompréhension mutuelle. C'est dans ce contexte légèrement troublé qu'elle pose un ultimatum à son psychanalyste, celui de vraiment l'aider... L'indifférence qu'il oppose à cette demande saugrenue lui vaudra un fatal coup de couteau.
    Julia Deck invente une Emma Bovary contemporaine qui ferait de sa vie à la dérive un roman tant elle multiplie les actes absurdes et incohérents. Avec une différence notoire : c'est que par miracle (romanesque) elle s'en tire toujours... Sous les aspects d'une intrigue assez simple, Julia Deck dresse un portrait original et juste d'une vie dont l'étau se desserre par la force d'une fantaisie paradoxalement salvatrice.


  • Conseillé par (Fontaine Victor Hugo)
    12 septembre 2012

    Viviane, cadre dans une entreprise de BTP et jeune maman, mène une vie tranquille. Le jour où son mari la quitte pour une autre femme sa vie bascule et elle tombe peu à peu en dépression. Sujette à des crises de panique, elle se rend en urgence chez son psychanalyste qu'elle tue avec un couteau de cuisine. Suspectée par la police elle est finalement relachée faute de preuves. Libre, elle s'intéresse aux autres suspects et n'a plus qu'une obsession: découvrir ce qui pourrait faire de chacun le coupable idéal. Dans ce roman court mais efficace, Julia Deck joue avec le lecteur en alternant les modes de narration et nous offre un roman surprenant sur l'identité.


  • Conseillé par (Librairie La Galerne)
    5 septembre 2012

    C’est un fait, Viviane Elisabeth Fauville a assassiné son psychanalyste. Reste à savoir pourquoi et comment. Ce texte extrêmement malin dans son procédé littéraire établi une vérité plus complexe qu’il n’y paraît. Absolument épatant.


  • Conseillé par (Librairie Dialogues)
    24 août 2012

    1er roman surprenant

    Pour tout vous dire, ce premier roman m'a intrigué. D'une part, par son style décalé, d'autre part, par son personnage inquiétant et ambigu : Vivianne Elisabeth Fauville.
    Son mari vient de la quitter, est-ce là le début des ses ennuis ? Son psychanalyste pourrait lui apporter un semblant de réponse mais elle décidé de le tuer. Pouquoi ? Comment ? Et bien lisez ce premier roman découvert par les éditions de Minuit.


  • Conseillé par (Librairie L'Ivraie)
    16 avril 2013

    Imaginez, quelques secondes, vous êtes Vivianne Elisabeth Fauville, une quarantaine d'années, un enfant et votre mari vient de vous quitter.
    Ce n'est déjà pas très rose et ça l'est encore moins après que vous ayez décidé de tuer votre psychanaliste hier en fin d'après-midi.
    Vous imaginez un peu la situation ? Oui, non ? Peut-être ? Prenez garde, Julia Deck est une habile manipulatrice. Et vous risquez d'être surpris.

    Un premier roman réussi, qui nous transporte aux frontières de la folie.


  • Conseillé par
    11 janvier 2013

    Rien de mieux que cette quatrième de couverture pour donner le ton du bouquin. C'est extrêmement rare que je dise du bien de cette page, trop souvent explicite, mais là, elle emplit idéalement son rôle : celui de donner envie (ou pas) de dévoiler le ton et l'ambiance du livre. Car il est formidable ce roman.

    Ce qui m'a surpris de prime abord, c'est le vouvoiement, le livre commence comme cela : "L'enfant a douze semaines, et son souffle vous berce au rythme calme et régulier d'un métronome. Vous êtes assises toutes les deux dans un rocking-chair au milieu d'une pièce entièrement vide." (p.9) Et puis je m'y suis fait. Mais à peine le temps d'avoir intégré ce narrateur qui voussoie que le voilà maintenant, narrateur omniscient qui parle à la troisième personne, alternant les "Viviane" et les "elle". Et puis, non content de m'avoir déstabilisé, il en rajoute une couche, en se faisant oublier au profit de Viviane qui parle avec un "je". J'ai même lu des phrases commençant par "nous". Mais diantre, qui ose ainsi déranger ma tranquillité de lecteur ? Julia Deck, vous avez dit ? Connaît pas...
    Bon sang, mais c'est bien sûr, j'ai souvenance d'avoir déjà lu des billets sur son roman chez Clara, Isa, Cathulu et Ys.
    Voilà, vous savez tout de mes réflexions à la lecture des premières pages de ce roman. Je me suis régalé, j'ai jubilé à cette lecture tout sauf reposante. D'abord pour le style certes, mais aussi pour l'histoire et ce personnage de femme totalement perdue. Julia Deck nous promène, j'ai échafaudé des hypothèses sur l'éventuelle folie de Viviane, sur la réalité de son bébé, sur les raisons de son geste envers son analyste, sur divers points tout au long du bouquin. Rien ne s'est avéré. L'auteure nous embrouille volontairement pour mieux nous retenir. Son personnage ne va pas bien, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle est dans une mauvaise passe, larguée la quarantaine juste passé pour une plus jeune, seule avec un bébé dans les bras pour lequel, elle craint de n'avoir pas de sentiment maternel : "Au milieu de la pièce désespérément vide, nous réfléchissons à ce que nous pourrions faire pour mériter tant d'amour. [...] Nous ne faisons rien, immobiles comme nous avons toujours été. L'enfant n'a jamais un pleur plus haut que l'autre, paraît incroyablement satisfaite de son sort, et ce formidable prodige nous effraie avant de nous réjouir, si bien que nous n'avons d'autre choix que suivre notre habitude, obéir aux lignes de la nécéssité. Nourrir, s'apprêter, sortir, rentrer, dormir : c'est le corps seul qui avance lorsque nous sommes redevenues muettes." (p.55)
    Pour être tout à fait complet, j'ai ressenti un "p'tit coup d'mou" au début de la seconde partie, une vingtaine de pages moins captivantes, un peu fatigantes, avant de repartir sur une fin tout aussi enthousiasmante que le début. Dans ma grande bonté, j'ai déjà pardonné à Julia Deck ce passage (que je suis peut-être le seul à avoir ressenti), car son roman est vraiment frais et original. Il paraît difficile d'inventer des histoires, des manières de les raconter aujourd'hui, tellement il a été publié de livres en tous genres. Julia Deck relève le défi, joliment. Franchement, passer à côte de Viviane Élisabeth Fauville sans faire sa connaissance serait de la goujaterie, une faute de goût, un manque de savoir-vivre.


  • Conseillé par
    18 octobre 2012

    A quarante-deux, Viviane Elisabeth Fauville est maman d’une petite fille de douze semaines. Un bon travail, un mari ou plutôt un ancien mari car il vient de la quitter. Elle prend sa fille, loue un appartement, se rend chez son psychiatre qu’elle consulte régulièrement et le tue.

    "Vous n’êtes pas tout à fait sûre, mais il vous semble que, quatre ou cinq heures plus tôt, vous avez fait quelque chose que nous n’auriez pas dû". Oui vous, car le lecteur est Viviane Elisabeth Fauville. Votre bébé est là mais vous avez la sensation étrange que quelque chose vous échappe. Auriez-vous oublié votre sac de courses quelque part ? Mais non, vous avez poignardé votre psychiatre !

    Vous avez laissé des traces partout car forcément vous n’avez pas fait l’école des criminelles.Vous vous imaginez déjà en prison, vous pensez à la tête de votre ancien mari satisfait de récupérer votre fille. Le police vous convoque pour un interrogatoire dont vous ressortez libre. Après tout, vous allez peut-être y échapper car on arrêté le coupable mais il est relâché et vous êtes toujours libre (que fait la police?). Au moins, vous avez du temps pour brouiller les pistes.
    Je n'en dirai pas plus sur l'histoire et surtout le pourquoi du crime mais sachez que Julia Deck nous mène avec dextérité aux limites de l’absurde et de la folie. Elle réussit à maintenir tangible un décalage sans tomber dans le grotesque et j'ai été bluffée par sa maîtrise! Une question nous taraude tout le long de ce roman : qui est vraiment Viviane Elisabeth Fauville ? Une femme ayant quelques problèmes passagers ou alors vraiment malade ?

    Un premier roman très, très réussi avec une écriture précise, des surprises, un humour froid qui m’a donnée des sourires de plaisir ! Même si j'ai trouvé que la seconde partie était un peu moins succulente, je l'ai lu d'une traite et je me suis régalée ! Une auteure à suivre de très près...