Les désorientés, roman

Adam, un historien libanais exilé en France depuis de nombreuses années apprend qu'un de ses amis d'enfance est sur le point de mourir. Malgré leur mésentente depuis qu'Adam a quitté le Liban, il se rend à son chevet. C'est pour lui l'occasion de revoir ses amis, restés là bas ou exilés aux quatre coins du monde, qui vont se retrouver comme ils le faisaient par le passé. C'est aussi le moment de faire le point sur les positions de chacun face à la guerre et sur leur choix: rester ou partir?
Un joli roman sur le souvenir et la nostalgie. Sans porter de jugement de valeur, Amin Maalouf mène une réflexion intéressante sur la guerre et les choix de chacun.

Amin Maalouf délivre avec Les désorientés un roman majeur, noble et sans ambiguïtés sur son pays, le Liban, ravagé par des décennies de combats meurtriers.
Avec grâce, il se confie au travers d'Adam et revient sur une jeunesse blessée, sur le levant magnifié, tombé en disgrâce dans le pire des chaos. Les désorientés, ceux qui ont fui cet Orient sublimé, qui ont connu l'exil amer et forcé et qui reviennent un jour sur cette terre lumineuse et parfumée pour réapprendre à aimer ce pays longtemps détesté.

Les « désorientés » sont des égarés dans un monde qu’ils n’avaient pas prévu à 20 ans.
Adam, professeur d’histoire à Paris, est appelé au chevet d’un ancien ami qui le réclame avant de mourir.
Ayant choisi l’exil, il rentre donc, un peu contre son gré, dans son pays qu’il ne nomme jamais. Entre ceux qui ont choisi l’exil pour fuir les années de guerre et la corruption, et ceux qui considéraient que l’exil était une trahison à la terre natale, ce livre est un cri du cœur, un cri d’amour pour son pays, l’évocation de sa jeunesse passée dans ce lieu du monde bousculé par les affrontements politiques, religieux et culturels.
C’est un livre sur l’amitié et surtout sur la mémoire des amis dispersés et disparus, un livre dense, élégant émouvant.