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L'origine de la violence

Fabrice Humbert

Le Passage

  • Conseillé par
    12 juin 2016

    Fabrice Humbert délivre un texte profond et fiévreux. Des camps de concentration où la violence se révèle au grand jour, le cheminement de celle-ci prend racine dans une nation gangrenée. Cette violence est l'enfer de l'homme, sa dénaturation ultime. Sous forme d'enquête où la petite histoire se mêle à la grande, la figure apaisante du grand-père dévoile les derniers secrets de famille et dénote une bienveillance. La transmission se fera au-delà des liens du sang. L'essentiel est autre part. gracedubois


  • Conseillé par (Librairie Dialogues)
    20 janvier 2009

    A l’occasion d’un voyage scolaire à Weimar, ville de Goethe et de Schiller, le narrateur, professeur d’allemand, se trouve au Musée de Buchenwald face à une photographie qui retient son attention. : un déporté, dont les traits lui rappellent ceux de son père, observe le médecin du camp.
    Cette ressemblance n’est pas une anodine coïncidence, mais le début pour lui d’une enquête qui le conduira à l’élucidation d’un terrible secret de famille.
    Il trouve très vite l’identité du prisonnier, David Wagner, son véritable grand-père, assassiné par le docteur Wagner, son homonyme, l’homme qu’il regarde sur la photo.
    L’enquête commence alors vraiment. Qui était David Wagner, comment est-il mort, qui étaient ses bourreaux ? Quelle a été la place de ce jeune juif dans la très riche et influente famille Fabre ?
    Le narrateur creuse les failles de l’histoire familiale, remonte le temps, reconstitue ce que le silence et les non-dits ont tenté d’occulter, lui laissant ainsi en héritage les peurs terribles de l’enfance et une violence intérieure qu’il ne comprend pas.
    Le roman se fait parfois documentaire – biographies des protagonistes, reconstitution impressionnante de l’enfer de Buchenwald –, parfois chronique familiale, banale et terrifiante à la fois, avec ses mensonges et ses haines, ses amours clandestines, la folie que l’on tait et le rang que l’on doit tenir.
    Roman sur le Mal, L’Origine de la violence est un grand texte. Après l’avoir accompagné dans sa quête de la vérité, on ne peut que saluer la profondeur de la réflexion et l’absolue sincérité de Fabrice Humbert.