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Dans le silence du vent

Louise Erdrich

Albin Michel

  • Conseillé par (Librairie Nouvelle)
    20 février 2014

    Qui pourras rendre justice à la mère de Joe?
    Peut-être Joe lui-même du moins c’est ce qu’il croit !
    Roman d’une puissance saisissante, tout à la fois drame familial et social mais aussi comédie où l’on suit les tribulations de Joe et ses copains à l’aube de leur adolescence !
    Quel plaisir que de tels livres soient écrits !!

    Lucie


  • Conseillé par (Librairie Ravy)
    19 novembre 2013

    Joe, un adolescent de 13 ans, apprend que sa mère vient d'être victime d'un viol, et va enquêter pour savoir où et par qui . Le père est juge au tribunal tribal, mais les juridictions ne sont pas les mêmes pour les indiens et les non indiens.
    Très beau roman sur l'histoire des droits civiques de la nation indienne, sur la justice, sur les terres indiennes des ancêtres de l'auteur.
    Christine


  • Conseillé par (Librairies de Port Maria)
    14 novembre 2013

    D'une rare puissance ...

    Un grand roman atypique, tragique, passionnant, d'une rare puissance. Dakota : en terre indienne, Joe 13 ans raconte - Sa mère est rentrée en sang, défigurée, agressé et violée ... Elle reste désormais murée dans le silence, dans un lit qu'elle ne quitte plus. Son père est juge, mais hélas la justice n'est pas la même pour tous et les recherches sont vaines. En secret, sans renoncer à ses jeux et facéties avec ses copains, Joe recherche le coupable et le trouve, après plusieures fausses pistes (et des situations parfois cocasses). Sera- t'il alors le vengeur, le justicier ?


  • Conseillé par (Fontaine Passy)
    15 septembre 2013

    la fin du l'insouciance

    Comment en une seule journée, la vie d'une famille unie et heureuse bascule. Violée lors d'une journée de printemps, Géraldine, mère aimante et dynamique, rentre chez elle sous le choc extrêmement traumatisée. Dès lors elle s'enfonce dans un mutisme, se renferme sur elle-même et s’abandonne dans la solitude malgré l'amour des siens, de son mari, de son fils Joe et sa communauté amérindienne du Dakota du Nord. Malgré le drame, son mari, juge aux affaires indiennes, reste confiant et remet avec bonne espoir l'affaire aux autorités compétentes. Mais, l'affaire piétine et Joe, voyant sa mère s’effondrer, décide avec un groupe de copains de reprendre l'enquête pas à pas. A 13 ans il plonge à corps perdu dans un monde d'adulte complexe. L'insouciance de la jeunesse s'efface pour laisser place à un Joe déterminé et en colère. Explorant avec habilité les émotions de ses personnages, Louise Erdrich réussit avec talent malgré un sujet sombre à distiller de la poésie et de l'humour. En bonne observatrice des communautés amérindiennes, elle nous révèle une sombre réalité :  les viols trop nombreux des femmes amérindiennes aux États-Unis. Livre croisade certes mais belle réflexion sur la notion de justice.


  • Conseillé par (Fontaine Villiers)
    31 août 2013

    Le silence de la mère...

    Joe, jeune adolescent de 13 ans, vit avec ses parents dans une réserve indienne au Canada dans les années 90. La criminelle agression que sa mère va subir va faire exploser la quiétude du monde de l'enfance où Joe vit encore et, livré à lui même, il va franchir les étapes qui mènent au monde des adultes.
    Nous allons donc suivre notre jeune héros et sa bande de copains, et participer à la vie familiale de chacun au sein de cette communauté très particulière qu'est une réserve d'indiens aujourd'hui, où culte des ancêtres et modernité essaient de coexister.
    A travers cette magnifique histoire, touchante et pleine de rebondissements, Louise Erdrich nous donne là un roman aussi sensible que captivant sur l'adolescence et les revendications de la communauté indienne, qui voudrait rester fidèle à ses origines et ses traditions.
    Un très bon moment de lecture.


  • Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
    26 août 2013

    Terres d'Amérique

    Joe, adolescent, est en quête de justice et de vengeance, refusant le silence et l'oubli après le viol de sa mère sur une réserve indienne du Dakota du Nord.Le droit des Blancs continue de prévaloir sur celui des Indiens. L'impunité est de rigueur.
    De façon magistrale, avec élégance, Louise Erdrich donne à entendre des voix multiples dans la détresse et la possible reconstruction. Elle puise au sein des coutumes ancestrales qui perdurent encore, force, énergie et espérance. La lutte continue. Laissez ce roman s'emparer de vous.


  • Conseillé par
    22 octobre 2013

    Le fruit de la colère

    Il aura fallu beaucoup de temps et d'abnégation à Louise Erdrich pour commuer sa colère en une oeuvre littéraire récompensée par le National Book Award 2012. Née d'un père germano-américain et d'une mère ojibwa, élevée dans une réserve du Dakota du Nord, l'auteure s'est appuyée sur une donnée accablante pour son dernier roman, selon laquelle une Amérindienne sur trois serait victime d'un viol au cours de sa vie, d'après Amnesty International. Si le récit, porté par la voix d'un adolescent de treize ans dont la mère a été agressée, s'ouvre sur ce terrible fait divers, il ne s'apparente néanmoins jamais à un manifeste féministe ni à un texte militant : sa force narrative emporte le lecteur et fait de lui l'un des habitants de la réserve où vivent Joe et ses parents, presque l'un des membres de la famille.

    Devenu adulte, Joe se remémore ce dimanche après-midi qui sonna le glas de son enfance, et les événements qui s'ensuivirent. Sauvagement agressée, sa mère, autrefois pleine de vie, refuse de quitter sa chambre et s'enfonce dans le mutisme. Devant l'impéritie d'une justice à deux vitesses -celle des Blancs et celle des Indiens-, Joe choisit de mener une double enquête, d'une part avec son père, agent des affaires indiennes, en épluchant ses dossiers, d'autre part avec ses amis, sur le terrain. A force de patience et d'amour, le jeune garçon parvient à redonner espoir à sa mère qui dévoile l'identité de son agresseur. Une faille juridique empêche néanmoins son arrestation, et Joe comprend qu'une fois de plus il lui faudra agir seul pour sauver sa famille.

    Roman protéiforme où chaque mot trouve sa place, d'une sensibilité à fleur de peau, " Dans le silence du vent " conjugue avec brio les différentes sphères de la vie intime d'un adolescent qu'un malheur fait basculer dans l'âge adulte : l'opposition au père, l'indéfectible amitié qui le lie à sa bande de copains, les premiers émois amoureux, sa place dans la société en tant qu'Amérindien... Même si ce malheur constitue le fil rouge de l'histoire, on le perd parfois de vue pour savourer les baignades, les repas de famille, les virées en vélo et toutes les situations cocasses et drôlissimes dans lesquelles s'empêtrent Joe et ses camarades. La manière dont l'auteur inscrit la géographie de cette réserve indienne, entre chamanisme et réalité, dans notre propre imaginaire, impressionne, et l'on se sent concerné, comme cette famille, comme un membre de cette communauté, par l'injustice dont les populations indiennes sont victimes. Point de misérabilisme pour autant, mais le partage généreux d'une culture fière de ses rites, de ses traditions et de son passé.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par
    1 septembre 2013

    Lors d’une journée de printemps, la mère de Joe partie chercher un dossier pour son travail se fait attendre. A son retour, Géraldine est incapable de parler. Conduite à l’hôpital, son mari et Joe âgé de treize ans apprennent qu’elle a été violée. Choquée, elle s’enferme dans un mutisme et ne veut pas évoquer ce qu’elle a subi ni à la police ni à son mari. Pourtant ce dernier est juge aux affaires indiennes. Son mari qui a foi et confiance en la justice remet l’affaire entre les mains des autorités compétentes. Mais pour Joe rien ne plus être pareil. Sa mère reste cloîtrée dans sa chambre et se coupe du monde, de sa famille. Joe est déterminé à mener sa propre enquête.

    De l’insouciance conférée par l’enfance, Joe est projeté dans le monde des adultes. Un monde loin d’être simple surtout que les lois sur le territoire indien sont complexes. Sa quête de vérité et de vengeance se heurte à la notion de justice et aux principes inculqués par son père. Mais pour sa mère, Joe est prêt à tout.

    Ce livre au vu du thème aurait pu être très sombre mais Joe le narrateur s’il nous raconte l’effondrement de sa famille, nous fait part également de ses sorties et de ses ballades avec ses amis ainsi que de la solidarité au sein de la communauté indienne. Ses premières bières, son premier mensonge contrebalancent l’ambiance morose qui règne désormais dans sa maison. La douleur, les souffrances éprouvées par sa mère, son père et Joe sont rendues admirablement avec intensité et sobriété comme l’enfance envolée de Joe.

    Un roman émouvant où Louise Erdrich amène le lecteur à réfléchir sur la notion de justice.
    Dense, profond, l’auteure brise la gangue de silence et sa voix s’élève admirablement comme un manifeste pour dénoncer les violences subies par les femmes amérindiennes.
    Un livre dirigé magistralement une fois de plus par cet auteur très talentueux !