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La captive de Mitterrand

David Le Bailly

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  • Conseillé par
    21 mai 2014

    Un peu déçue

    J'avais lu de très bonnes critiques de ce roman mais je dois dire que j'ai été plutôt déçue.

    Trop dans le factuel et pas assez romanesque à mon goût.
    De la même manière, je ne vois pas trop l'intérêt du "je" de l'auteur qui revient sans cesse.

    En conclusion, une lecture sans plus.


  • Conseillé par
    9 avril 2014

    Femme de l'ombre ou héroïne de roman ?

    Qui est Anne Pingeot, silhouette fine, le visage entièrement dissimulé sous une voilette, entr’aperçue aux funérailles de François Mitterrand, aux côtés de leur fille, Mazarine ? Pendant 35 ans, elle partagea de manière clandestine la vie de l’ancien chef de l’Etat.

    Mu par cette interrogation « qu’avait cette femme de si extraordinaire pour que Mitterrand n’ait jamais pu renoncer à elle ? » David Le Bailly cherche à percer le mystère de celle qui ne veut, n’a jamais voulu d’une existence sous les projecteurs, a toujours fui les caméras, les journalistes, ne cesse de se dérober. Lorsque le journaliste lui fait part de son intention d’écrire un ouvrage sur elle, l’ancienne conservatrice du Louvre et d’Orsay lui ordonne de mettre fin immédiatement à ses investigations, allant jusqu’à le menacer de poursuites judiciaires. En un instant, le personnage de femme douce et effacée vole en éclats. A l’évidence, Mme Pingeot n’est pas celle que l’on croit. Jeune fille de « bonne famille » à l’intelligence affutée, à la soif de savoir, elle est plus transgressive que son apparence sage et son extraction sociale ne le laissent supposer. A 20 ans, elle s’éprend d’un ami de son père, de 27 ans son aîné, marié, nanti de deux fils et qui se rêve un destin national. L’idylle prend une tournure plus profonde, s’inscrit dans la durée. Pourtant, jamais François Mitterand n’officialisera cette histoire d’amour même après la naissance de leur fille. De Clermont-Ferrand où elle passe son enfance, à Paris où elle poursuit ses études puis vivra, à Gordes où elle partage avec son amant des moments d’intimité familiale, l’auteur retrace le parcours de « la captive », à laquelle il prête les traits d’une héroïne romanesque. Femme de l’ombre, réduite au silence par les circonstances et peut-être par tempérament, Madame Pingeot ne dédaigne pourtant pas imprimer son pouvoir. Son influence en matière de politique culturelle pendant les deux septennats est incontestable. On lui doit la poursuite des travaux du musée d’Orsay, le réaménagement du Louvre, la construction de la pyramide et très certainement le choix de l’architecte Ieoh Ming Pei. Mi enquête-mi essai biographique, « La captive » dessine aussi en creux le portrait complexe de l’ancien président, ne faisant pas l’impasse sur le second septennat qui mit à mal « la statue du commandeur que le chef de l’Etat voulait laisser derrière lui. » En refermant cet ouvrage, impossible de ne pas se demander si pareille histoire aurait pu se dérouler de nos jours. Probablement pas car la sorte de « gentlemen agreement » liant presse et pouvoir a explosé. Peut-être aussi parce que les compagnes des chefs d’Etat actuels ne résistent pas à l’attrait de la lumière.

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