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Conseillé par Yann L. (Librairie du Golfe)1 novembre 2014
LA CONDITION PAVILLONNAIRE
Avec une écriture novatrice, presque périlleuse tant elle oblige le lecteur à prendre de la distance. Sylvie Divry nous propose une vision emblématique de la condition d’une femme ordinaire des années 60 à nos jours.
Remarquable et dérangeant. -
Conseillé par Librairie L. (Librairie l'Esperluète)22 octobre 2014
Implacable portrait d'une femme de l'adolescence à la vieillesse, de l'insouciance à la désespérance. En seulement 250 pages, le destin ordinaire de M.A. Marie-Ange ? Marie-Agnès ? ou tout simplement "Emma", car cette femme née dans les années 50 est une sorte de Mme Bovary moderne. On découvre avec attachement sa vie comme celle vécue par des millions de femmes avant elle, et, soyons réalistes, après elle!
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Conseillé par Graziella L. (Librairie L'Armitière)24 septembre 2014
Les choses
C'est un livre assez incroyable. Cela aurait pu s'appeler la vie parfaite de M.A.
Au départ, elle est dans sa cuisine, elle se souvient de sa vie, chez ses parents quand elle était petite, la vie à l'école, l'université, à Lyon, la bande de copains, sa rencontre avec François qui deviendra son mari et avec lequel elle aura un enfant puis deux et comment ils achètent un pavillon parce qu'il faut acheter dans la pierre... et toute sa vie défile, barrée d'ennui, elle se raconte tout ça dans sa cuisine, comme une liste de courses.C'est une belle écriture. Précise et froide. Un livre vraiment flippant. En tous cas, Moi, ça m'a fiché la trouille ! Je vous le conseille.
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Conseillé par Graziella L. (Librairie L'Armitière)24 septembre 2014
Les choses
C'est un livre assez incroyable. Cela aurait pu s'appeler la vie parfaite de M.A.
Au départ, elle est dans sa cuisine, elle se souvient de sa vie, chez ses parents quand elle était petite, la vie à l'école, l'université, à Lyon, la bande de copains, sa rencontre avec François qui deviendra son mari et avec lequel elle aura un enfant puis deux et comment ils achètent un pavillon parce qu'il faut acheter dans la pierre... et toute sa vie défile, barrée d'ennui, elle se raconte tout ça dans sa cuisine, comme une liste de courses.C'est une belle écriture. Précise et froide. Un livre vraiment flippant. En tous cas, Moi, ça m'a fiché la trouille ! Je vous le conseille.
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Conseillé par Manuel H. (Librairie La Buissonnière)24 août 2014
Entre les murs
La vie de M.-A. serait parfaite si elle n'était aussi banale. Emma Bovary du vingtième siècle, elle aimerait qu'un événement se produise et bouscule sa grise vie construite presque malgré elle, tournant à vide entre les murs du pavillon familial. Mais seul le temps passe et seul l'attendu survient. D'une ironie parfois cruelle, ce roman sans concession interpelle autant son personnage que le lecteur sur nos vies contemporaines, velléitaires et passablement insipides.
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Conseillé par Alex-Mot-à-Mots13 septembre 2018
Vie moderne
De l’auteure, j’avais lu un ancien roman : "La côte 400".
Son essai Rouvrir le roman ne m’avait pas convaincu.
Et je dois dire que je suis assez dubitative quant à celui-ci.
Le titre ne laisse pourtant pas de doute : il sera question de la vie d’une famille dans une banlieue résidentielle.
Outre le fait qu’il ne se passe pas grand chose d’exceptionnel dans une vie, je n’ai pas été sensible à la poésie de cette « vie de tous les jours ».
Certains procédés narratifs poussés à l’extrême m’ont paru alourdir le récit.
Et, en refermant le livre, je me demande s’il ne s’agit pas plus d’un essai stylistique que d’un roman.
L’image que je retiendrai :
Celle de la compote de pommes que M.A., le personnage principal, mange régulièrement et fait manger à ses enfants.
https://alexmotamots.fr/la-condition-pavillonnaire-sophie-divry/
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Conseillé par Clara8 octobre 2014
Elle s'appelle M.-A. et est fille unique de parents de condition modeste. Une enfance banale puis l'adolescence. Elle qui était fière honte du métier de son père en a désormais honte et trouve ringard ses parents. Vient le temps de la fac et la découverte de la ville, des soirées entre amis. Et lors d'une de ces soirées, elle rencontre François.
La suite pourrait-on dire coule de source. Ils aménagent ensemble, trouvent tous les deux un emploi, se marient et achètent une maison à crédit. Nous sommes à la fin des années 70 et M.-A. semble tenir le bonheur entre ses mains. Le premier enfant puis le second. Et la routine qui s'installe. M.-A. se rend compte qu'il manque quelque chose à sa vie, mais quoi ?
Elle trouve du piment dans une relation adultérine, s'éprend follement de cet homme qui elle le croit va tout quitter pour elle. Sauf que pour lui ce n'était qu'une aventure de quelques mois. La dépression devient sa compagne, les enfants grandissent et quittent le nid familial, ses parents vieillissent. Et M.-A. cherche toujours comment remplir ce vide en elle. Prisonnière de son quotidien. On suit M.-A. jusqu'à son dernier souffle, on l'accompagne même. Car la narration à la deuxième personne du singulier, ce tutoiement nous fait pénétrer dans l'intime de M.-A. ancré dans un contexte social. On la voit s'ennuyer, accumuler les désillusions alors que les années continuent de s'écouler.
Il est impossible de ne pas penser à Annie Ernaux lors de cette lecture. Et même si le ton est quelquefois désabusé, ironique, ce livre si juste touche, titille (en faisant mal) car il nous renvoie à propres vies.
Une lecture qui m'a laissée un goût mélancolique comme si malgré les changements d'époque nos destinées semblent malgré tout formatées...