www.leslibraires.fr

Sauf quand on les aime

Frédérique Martin

Belfond

  • Conseillé par (Librairie Hisler)
    1 septembre 2014

    "Sauf quand on les aime" est un superbe roman sur les relations amicales, ou comment les amis deviennent une famille. Le destin de quatre jeunes et de leur voisin solitaire. Un roman plein d'émotions et de générosité! Un des livres de cette rentrée à découvrir.


  • Conseillé par (Librairie Le Neuf)
    30 août 2014

    Coup de coeur de Céline

    Juliette, Kader, Claire, bientôt rejoints par Tisha sont quatre jeunes d’une vingtaine d’années. Bien plus que des colocataires, vivre ensemble est pour eux une façon de se réinventer une famille, de créer une complicité à l’abri du monde, eux que la vie n’a pas épargnés.
    Il y a aussi M. Bréhel, le vieux voisin, pétri de solitude et secrètement amoureux de Claire.
    Rythmé par les airs de violoncelle joués par Claire, leur quotidien, fait de petits boulots, de questionnements, de rires et de désenchantements sera brusquement dévasté par un terrible drame que seules leur amitié et leur soif de vivre pourront aider à surmonter.
    Un roman grave et plein d’espoir, par l’auteure du très remarqué Le vase où meurt cette verveine.


  • Conseillé par (Librairie Mots et Images)
    18 mars 2016

    Un roman d'amitié, d'amour, d'intergénération... Un roman est la collocation est un art de vivre...
    Laetitia


  • Conseillé par
    27 août 2014

    Brutalité et sensibilité

    Les premières lignes sont crues, on se les prend en pleine face :
    « -Tu n’es qu’une pute, espèce de macaque, une salope descendue de l’arbre. Et moi je suis le messager de Dieu. File-moi ton 06, file le moi ! »
    Et mon cœur était déjà au bord des lèvres lorsque la femme blonde, passagère du train et spectatrice de l’agression, entame un dialogue avec l’agresseur :
    " – Vous comprenez que vous lui faites peur ? Qu’elle est seule devant vous ?
    - Non mais c’est elle qu’a commencé. j’me suis assis pour causer, c’est tout. j’voulais son numéro et comment elle a gueulé, là..
    - Vous êtes grand. Et puis vous parlez fort, vous vous énervez. Vous êtes impressionnant, vous vous en rendez compte ?
    La femme a un regard direct. Quelque chose le touche, qu’il ne sait pas nommer, qu’il ne reconnaît pas – sa bienveillance. La vague de fureur reflue en lui, recule, s’évanouit. »

    Sauf quand on les aime est âpre, cru et assez sombre. La peur domine. L’histoire se déroule à Toulouse autour de quatre jeunes colocataires. Tisha est la dernière arrivée, grande black sanguine qui n’a pas la langue dans sa poche -un peu agaçante, d’ailleurs-. Elle s’installe avec Claire, jeune fille un peu effacée et délicate jouant du violoncelle, Juliette, déjà orpheline qui bosse dans une maison de retraite et Kader intérimaire sur des chantiers par nécessité.
    Toute la réalité sociale nous pète au visage. Précarité de ces jeunes qui aimeraient pourtant se construire un autre présent. Violence du quotidien, peu de perspectives d’avenir. Et ça fait mal, ça lacère le cœur et ça étouffe. J’ai souffert en parcourant ces pages en même temps que les personnages. Même le voisin, monsieur Bréhel, s’étrangle dans sa solitude… Et puis il y a l’amour. Pas aussi simple qu’on le voudrait. Kader aime Juliette mais Juliette aime Ethan, beau personnage insaisissable, électron libre avide d’indépendance et de sérénité.
    Le roman est divisé en 3 parties, 3 étapes pour nos colocataires. Et si je trouve qu’on s’embourbe dans un marasme trop sombre et citadin pendant les deux premières, j’ai enfin pu respirer – un peu – à la troisième. La plus belle et la plus réussie, à mon sens. Avec des descriptions de la Tunisie et des sensations qui permettent de relâcher le souffle.
    Ce qui est sûr c’est que les mots sont justes, même s’ils font mal, que le rythme est soutenu et la langue moderne, citadine, frappe dans toute son honnêteté.
    Un titre dur mais non sans espoir, qui saura être apprécié de tous mais qui, je pense, touchera surtout les jeunes qui sauront s’y reconnaître.