www.leslibraires.fr

1, Suburra

Carlo Bonini, de Cataldo

Anne-Marie Métailié

  • Conseillé par (Librairie Dialogues)
    29 mai 2016

    Un autre regard sur la Ville éternelle

    Rome, de nos jours. Ancienne petite frappe et disciple du bandit Samouraï, Marco Malatesta est devenu lieutenant-colonel d’une unité d’élite de carabiniers. Il traque sans relâche et partout dans le monde les criminels et espère un jour faire tomber son ancien maître. Revenu dans sa ville, Marco se retrouve au milieu d’une guerre des « familles » (Napolitains, Siciliens…), qui tentent de s’allier pour mener à bien un énorme projet immobilier, chapeauté par l’impitoyable et inoxydable Samouraï. L’affrontement se rapproche et semble inévitable.
    Ce qui est captivant, fascinant et… terrifiant dans ce roman, c’est le travail de fond effectué par les deux auteurs. Tous les faits, toutes les situations sont tirés de faits réels, de vraies discussions, issus de personnages qui existent. Autant dire que ce texte dénonce avec vigueur et précision les connivences entre politiques, mafias, grand banditisme, prostitution, trafics de drogues et… Vatican. Une autre vision, moins romantique certes, de la Ville éternelle !


  • Conseillé par (Le Merle Moqueur)
    14 mars 2016

    Le 5 Novembre dernier s’ouvrait ce que la presse italienne a surnommé le procès "Rome Mafia Capitale". Quarante-six prévenus avaient rendez-vous pour solder plus de vingt ans de corruption et d’arrangements à tous les échelons de la société romaine.
    Lors du procès un spectateur sera peut-être plus attentif que les autres, surpris de se retrouver pour une fois de l’autre côté du prétoire. Alors que le succès de "Romanzo Criminale" (paru également aux Éditions Métailié en 2006) lui permettrait de prendre sa retraite de toute fonction judiciaire, Giancarlo De Cataldo continue de plaider au tribunal de Rome. Son complice occasionnel est quant à lui journaliste d’investigation à la "Reppublica" et spécialiste des affaires de société.
    Suburra n’est pas que leur simple version des faits, c’est avant tout le livre de deux auteurs profondément attachés à leur ville et qui sont révulsés à l’idée de ce que cette dernière est devenue.
    Jonathan - Librairie Le Merle Moqueur


  • Conseillé par
    17 août 2016

    Les Parrains

    Le Samourai tient d’une main de fer, toutes les mafias de Rome, faisant régner la violence depuis des années, quitte à se retourner contre ses fidèles collaborateurs.
    Le projet de sa vie est un ambitieux programme immobilier soutenu par les réseaux de Malgradi, un politicien aussi véreux que débauché.
    A la suite d’une nuit avec des escorts qui se passe mal, certains vont essayer de profiter à leur avantage de la situation. Le fragile équilibre va alors se fissurer menaçant de tout compromettre. D’autant, qu’un de ses ex disciples, qui s’est reconverti colonel chez les carabiniers, va tout faire pour le traquer et enfin l’anéantir.
    On ne va pas se mentir, c’est une lecture plutôt masculine, des meurtres violents, des prostituées, de la drogue, tout au long de ce long roman, riche en personnages. Il est d’ailleurs parfois difficile de s’y retrouver .
    C’est noir, très noir, et le fait qu’il soit co-écrit par un ancien juge et un journaliste, n’est pas en soi très rassurant sur la réelle situation de l’Italie.
    Déjà adapté en film, il fera certainement de nombreux amateurs car l’écriture est très cinématographique et rendra la narration peut être plus « claire ».
    Les personnages sont quand même assez caricaturaux, je crois que c’est mon petit bémol, j’aurais aimé, plus d’originalité dans le traitement des caractères. Le seul qui sort vraiment son épingle du jeu, à ce niveau, c’est le Samourai, sorte de dandy cultivé et amateur de thé vert, déroutant !!!


  • Conseillé par
    10 janvier 2016

    Non la mafia ne fait pas rêver

    Depuis dix ans et la parution de « Romanzo criminale », Giancarlo de Cataldo s'évertue à ce que jamais la mafia italienne ne puisse faire rêver. S'il concède aux chefs de clan une forme d'intelligence qui, sans l'excuser, donne du sens à leur sanglante dérive, il dépeint un monde fermé sur lui-même, où cruauté et cupidité, indissociables, étouffent toute autre aspiration, tout sentiment. Pour le sixième volet de sa saga mafieuse, « Suburra », le juge-écrivain romain a adossé son inspiration à celle du journaliste d'investigation Carlo Bonini. Ensemble, ils ont mis dans le mille. Anticipant un énorme scandale de corruption qui a trouvé son issue en novembre dans un procès retentissant...

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u