www.leslibraires.fr

Les Derniers jours du Condor

James Grady

Rivages

  • Conseillé par (Fontaine Luberon)
    3 octobre 2015

    Un agent de la CIA retiré, le Condor, est obligé de reprendre du service pour simplement survivre et prouver son innocence. James Grady, dans ce qui est bien plus un thriller sur fond d’espionnage qu’un livre sur les espions, aligne les scènes tendues, y compris celles qui, d’ailleurs, ne devraient a priori pas l’être. Ainsi voit-on s’installer une profonde tension lors des multiples scènes de sorties ou d’entrées dans diverses planques, mais aussi dans les scènes de tête à tête amoureux.
    Simplement peut-on vraiment faire confiance à un agent de la Cia à la retraite bourré de médicaments et prompt à la paranoïa?
    La question se pose tout au long de la lecture de ce dernier livre de James Grady. C'est aussi l'occasion d'une visite d'une Amérique post-11 Septembre plus si sûre de ses valeurs ni de ses engagements, quelque peu hallucinée et paranoïaque elle-même.
    Une scène monumentale mérite à elle seule la lecture de ce roman noir : une formidable fusillade dans le métro digne des meilleurs moments du cinéma, qui n’est pas sans rappeler les fusillades en gare des Incorruptibles, ou de l’Impasse de Brian de Palma. Parfaitement maîtrisée, avec une écriture précise et visuelle, elle est le point d’orgue du roman.


  • Conseillé par
    14 octobre 2015

    Le retour du Condor

    Il y a des écrivains à qui un succès trop vite acquis coupe les ailes. Best-seller à 25 ans avec " Les six jours du Condor ", aussitôt porté à l'écran par Sydney Pollack (" Les trois jours du Condor ", 1975), James Grady a continué à planer. Prenant le temps de se renouveler, il a publié en quarante ans une dizaine de bons polars ou thrillers d'espionnage qui lui ont maintenu l'estime du public et de ses pairs. En France, où tous n'ont pas été traduits, on en était resté à " Mad dogs ", une variante parodique et rock'n roll du genre, où cinq anciens de la CIA un peu timbrés, accusés à tort de meurtre, s'évadent de l'asile où leur employeur les a bouclés. Aujourd'hui, " Les derniers jours du Condor " vient boucler la boucle entre son tout premier roman et le dernier.

    Condor est ce maître-espion, auquel Robert Redford a prêté ses traits, qui survivait à un complot contre son officine de renseignement clandestine.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u