- EAN13
- 9782262096250
- Éditeur
- Perrin
- Date de publication
- 30/09/2021
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Ombre invaincue
La survie de la collaboration dans la France de l'après-guerre
Christophe Bourseiller
Perrin
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782262096250
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
16.99
Autre version disponible
-
Papier - Perrin 23,00
Heurs et malheurs de la " génération de la Collaboration " dans la France de l
'après-guerre.
Après la Seconde Guerre mondiale, en dépit de l'Epuration, certains anciens
collaborationnistes parviennent à se recycler et à faire vivre leurs idées.
Trois mouvances spécifiques, très actives dans les années 1930-1945, perdurent
: le Parti populaire français de Jacques Doriot, le Rassemblement national
populaire de Marcel Déat, la nébuleuse " cagoularde " d'Eugène Deloncle. Si,
en 1945, leurs chefs tutélaires ont disparu, une nouvelle génération leur
succède : Georges Albertini, Guy Lemonnier, Georges Soulès, Maurice Bardèche,
René Binet... Ce qui caractérise ces hommes âgé de vingt à quarante ans, c'est
la souplesse, voire la plasticité. Il ne s'agit pas pour eux de renier leurs
idées, mais bien au contraire de les adapter au règne des vainqueurs, de se
glisser dans l'époque nouvelle en l'infléchissant. Dans ce monde bouillonnant
de perpectives, on croise François Mitterrand et ses liens avec la Cagoule,
des Français formés au camp de jeunesse à Auschwitz (1944), des commandos de
miliciens parachutés en France à l'hiver 1945, des collaborationnistes
sensibles au fédéralisme européen... Le bilan de cette génération formée de
personnalités peu connues du grand public n'est pas négligeable : elle a jeté
les bases de l'extrême droite moderne française, avec comme débouchés
politiques le populisme poujadiste, puis la création du Front national ; elle
a contribué à imbriquer l'anticommunisme et le processus de construction
européenne. Au total, elle a vu ses vœux en partie exhaussés.
'après-guerre.
Après la Seconde Guerre mondiale, en dépit de l'Epuration, certains anciens
collaborationnistes parviennent à se recycler et à faire vivre leurs idées.
Trois mouvances spécifiques, très actives dans les années 1930-1945, perdurent
: le Parti populaire français de Jacques Doriot, le Rassemblement national
populaire de Marcel Déat, la nébuleuse " cagoularde " d'Eugène Deloncle. Si,
en 1945, leurs chefs tutélaires ont disparu, une nouvelle génération leur
succède : Georges Albertini, Guy Lemonnier, Georges Soulès, Maurice Bardèche,
René Binet... Ce qui caractérise ces hommes âgé de vingt à quarante ans, c'est
la souplesse, voire la plasticité. Il ne s'agit pas pour eux de renier leurs
idées, mais bien au contraire de les adapter au règne des vainqueurs, de se
glisser dans l'époque nouvelle en l'infléchissant. Dans ce monde bouillonnant
de perpectives, on croise François Mitterrand et ses liens avec la Cagoule,
des Français formés au camp de jeunesse à Auschwitz (1944), des commandos de
miliciens parachutés en France à l'hiver 1945, des collaborationnistes
sensibles au fédéralisme européen... Le bilan de cette génération formée de
personnalités peu connues du grand public n'est pas négligeable : elle a jeté
les bases de l'extrême droite moderne française, avec comme débouchés
politiques le populisme poujadiste, puis la création du Front national ; elle
a contribué à imbriquer l'anticommunisme et le processus de construction
européenne. Au total, elle a vu ses vœux en partie exhaussés.
S'identifier pour envoyer des commentaires.