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Justice d'exception. La cour de sûreté de l'Etat sous la Ve République, L'État face aux crimes politiques et terroristes
EAN13
9782271088703
Éditeur
CNRS éditions
Date de publication
Collection
Littérature et linguistique
Langue
français
Langue d'origine
français

Justice d'exception. La cour de sûreté de l'Etat sous la Ve République

L'État face aux crimes politiques et terroristes

CNRS éditions

Littérature et linguistique

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782271088697
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    17.99

  • Aide EAN13 : 9782271088703
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    17.99
Qu'ont en commun d'anciens collaborateurs qui ont fui la France à la
Libération, des activistes de l'OAS, des espions soviétiques, des gauchistes
de Mai 68 et de la Gauche prolétarienne, des autonomistes corses, basques et
bretons ou des membres d'Action Directe ? D'avoir été jugés par la Cour de
sûreté de l'État, une juridiction d'exception créée par le général de Gaulle à
la fin de la guerre d'Algérie et supprimée par François Mitterrand au début de
son premier septennat. Siégeant pendant dix-huit ans et réservant à des
milliers de militants un traitement radical et spécifique, comme les gardes à
vue prolongées, les arrestations de nuit, le jugement par des militaires ou
les examens psychiatriques, elle illustre une tradition française de justice
politique. Or, ces dispositions contre les " ennemis intérieurs " ne
disparaissent pas en 1981 et sont progressivement réintégrées dans l'arsenal
sécuritaire pour constituer le socle de la lutte antiterroriste. De la
répression de l'OAS au jugement des " malfaiteurs terroristes " par une
justice dérogatoire au droit commun aujourd'hui, c'est toute la généalogie de
l'antiterrorisme que ce livre retrace. Par cet ouvrage passionnant qui
s'appuie sur des archives inédites, Vanessa Codaccioni interroge la manière
dont l'État fait face aux crimes politiques et terroristes depuis les débuts
de la Ve République. Mais elle engage une réflexion plus générale sur les
frontières, toujours ténues, entre justice ordinaire et justice politique, et
sur l'utilisation de dispositifs d'exception en régime démocratique.
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