- EAN13
- 9782707324436
- Éditeur
- Les Éditions de Minuit
- Date de publication
- 04/10/2007
- Collection
- '"double"
- Langue
- français
Livre numérique
Autre version disponible
Dans cet hôtel à l’orée de la forêt, trois clients qui ne se connaissent pas,
silencieux, solitaires : Élisabeth Alione, Max Thor qui la regarde, et Stein
qui regarde Max Thor. Plus tard viendront Alissa Thor, puis Bernard Alione...
Fulgurant comme l’amour, silencieux comme la mort, grave comme la folie, âpre
comme la révolution, magique comme un jeu sacré, mystérieux comme l’humour,
Détruire dit-elle ne ressemble à rien. Marguerite Duras (1914-1996) a publié
Détruire dit-elle en avril 1969. Ce sera, la même année, le premier film
qu’elle réalisera entièrement. Anne Villelaur dans Les Lettres françaises
écrivait que « Détruire dit-elle est le plus étrange des livres de Marguerite
Duras. Il ressemble à une cérémonie dont nous ignorerions le rituel et
suivrions néanmoins, fascinés, le déroulement ». Et Maurice Blanchot dans
L’Amitié : « Détruire. Comme cela retentit : doucement, tendrement,
absolument. Un mot – infinitif marqué par l’infini – sans sujet ; une œuvre –
la destruction – qui s’accomplit par le mot même : rien que notre connaissance
puisse ressaisir, surtout si elle en attend les possibilités d’action. C’est
comme une clarté au cœur ; un secret soudain. Il nous est confié, afin que, se
détruisant, il nous détruise pour un avenir à jamais séparé de tout présent. »
silencieux, solitaires : Élisabeth Alione, Max Thor qui la regarde, et Stein
qui regarde Max Thor. Plus tard viendront Alissa Thor, puis Bernard Alione...
Fulgurant comme l’amour, silencieux comme la mort, grave comme la folie, âpre
comme la révolution, magique comme un jeu sacré, mystérieux comme l’humour,
Détruire dit-elle ne ressemble à rien. Marguerite Duras (1914-1996) a publié
Détruire dit-elle en avril 1969. Ce sera, la même année, le premier film
qu’elle réalisera entièrement. Anne Villelaur dans Les Lettres françaises
écrivait que « Détruire dit-elle est le plus étrange des livres de Marguerite
Duras. Il ressemble à une cérémonie dont nous ignorerions le rituel et
suivrions néanmoins, fascinés, le déroulement ». Et Maurice Blanchot dans
L’Amitié : « Détruire. Comme cela retentit : doucement, tendrement,
absolument. Un mot – infinitif marqué par l’infini – sans sujet ; une œuvre –
la destruction – qui s’accomplit par le mot même : rien que notre connaissance
puisse ressaisir, surtout si elle en attend les possibilités d’action. C’est
comme une clarté au cœur ; un secret soudain. Il nous est confié, afin que, se
détruisant, il nous détruise pour un avenir à jamais séparé de tout présent. »
S'identifier pour envoyer des commentaires.