- EAN13
- 9782707338822
- Éditeur
- Les Éditions de Minuit
- Date de publication
- 18/10/2018
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Livre numérique
Autre version disponible
Dans quelles conditions la linguistique contemporaine peut-elle approcher la
syntaxe de l’ancien français ? Ici nous ne disposons pas d’intuitions, mais de
textes. Ce qui entraîne la thèse suivante : la recherche, traversée par les
théories actuelles, en particulier énonciatives, seules capables d’instituer
en problème la disparate des données, doit adopter une pratique conforme à son
objet : la langue d’œuvres manuscrites non fixées. L’analyse joint à
l’hypothèse linguistique l’apport des savoirs philologique et littéraire ;
elle reconstitue l’unité du médiévisme. Étudier la représentation de la parole
éclaire et justifie cette procédure totalisante. Le discours dans cette
littérature naissante unit la syntaxe et le style ; l’énoncé confronte le code
de la langue à celui de la communication esthétique. Ainsi, une forme
d’écriture nouvelle, la prose, se crée au XIIIe siècle, dans un rapport
suspicieux à la parole ; ainsi, un élément énonciatif complexe, l’adverbe mar,
figure la profération médiévale du malheur. Phénomènes d’écriture et
d’énonciation, signes et signaux participent à une édification. Cette parole
monumentale fait résonner en littérature ce qui est le lien et la mémoire de
la société médiévale : la voix humaine. Toute parole engage, donne sens.
Représentée, elle gagne une rigueur qui place la rhétorique du discours entre
le théâtre et le droit. Cet ouvrage est paru en 1981.
syntaxe de l’ancien français ? Ici nous ne disposons pas d’intuitions, mais de
textes. Ce qui entraîne la thèse suivante : la recherche, traversée par les
théories actuelles, en particulier énonciatives, seules capables d’instituer
en problème la disparate des données, doit adopter une pratique conforme à son
objet : la langue d’œuvres manuscrites non fixées. L’analyse joint à
l’hypothèse linguistique l’apport des savoirs philologique et littéraire ;
elle reconstitue l’unité du médiévisme. Étudier la représentation de la parole
éclaire et justifie cette procédure totalisante. Le discours dans cette
littérature naissante unit la syntaxe et le style ; l’énoncé confronte le code
de la langue à celui de la communication esthétique. Ainsi, une forme
d’écriture nouvelle, la prose, se crée au XIIIe siècle, dans un rapport
suspicieux à la parole ; ainsi, un élément énonciatif complexe, l’adverbe mar,
figure la profération médiévale du malheur. Phénomènes d’écriture et
d’énonciation, signes et signaux participent à une édification. Cette parole
monumentale fait résonner en littérature ce qui est le lien et la mémoire de
la société médiévale : la voix humaine. Toute parole engage, donne sens.
Représentée, elle gagne une rigueur qui place la rhétorique du discours entre
le théâtre et le droit. Cet ouvrage est paru en 1981.
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