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Papier - Odile Jacob Neuf 22,90Occasion 10,00
Homo sapiens, animal social par excellence, s’est longtemps cru seul à même de
communiquer. Mais la parole n’est pas le seul mode de communication. Tous les
êtres vivants, bactéries, champignons, plantes, invertébrés et vertébrés, mais
aussi chacune de leurs cellules, pratiquent une communication chimique souvent
très élaborée, d’une remarquable élégance et d’une redoutable efficacité, et
la communication par ondes – radio ou sonores, voire lumineuses – ne l’est pas
moins. Tout cet arsenal est mis à profit pour réguler le fonctionnement
harmonieux des organismes vivants et de leurs sociétés. La nôtre, via les
réseaux sociaux, accède aujourd’hui à une « hypercommunication » tout à fait
inédite : une révolution qui transforme la manière dont nos cerveaux
communiquent et se structurent. La communication est de fait si essentielle à
la vie et à son évolution, de la bactérie aux sociétés humaines, que l’on peut
se demander s’il ne faut pas substituer au « Je pense donc je suis » de
Descartes un « Je communique donc je suis », avec à la clé ce curieux paradoxe
: comment ce qui n’était au départ qu’une nécessité de survie est devenu une
source de plaisir et de dépendance potentielle ? Spécialiste des mécanismes
moléculaires des communications cellulaires, Joël Bockaert a fondé l’Institut
de génomique fonctionnelle et est professeur émérite à l’université de
Montpellier. Il est membre de l’Académie des sciences et de l’Académie des
sciences et des lettres de Montpellier.
communiquer. Mais la parole n’est pas le seul mode de communication. Tous les
êtres vivants, bactéries, champignons, plantes, invertébrés et vertébrés, mais
aussi chacune de leurs cellules, pratiquent une communication chimique souvent
très élaborée, d’une remarquable élégance et d’une redoutable efficacité, et
la communication par ondes – radio ou sonores, voire lumineuses – ne l’est pas
moins. Tout cet arsenal est mis à profit pour réguler le fonctionnement
harmonieux des organismes vivants et de leurs sociétés. La nôtre, via les
réseaux sociaux, accède aujourd’hui à une « hypercommunication » tout à fait
inédite : une révolution qui transforme la manière dont nos cerveaux
communiquent et se structurent. La communication est de fait si essentielle à
la vie et à son évolution, de la bactérie aux sociétés humaines, que l’on peut
se demander s’il ne faut pas substituer au « Je pense donc je suis » de
Descartes un « Je communique donc je suis », avec à la clé ce curieux paradoxe
: comment ce qui n’était au départ qu’une nécessité de survie est devenu une
source de plaisir et de dépendance potentielle ? Spécialiste des mécanismes
moléculaires des communications cellulaires, Joël Bockaert a fondé l’Institut
de génomique fonctionnelle et est professeur émérite à l’université de
Montpellier. Il est membre de l’Académie des sciences et de l’Académie des
sciences et des lettres de Montpellier.
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