Libres après les abolitions ?
Statuts et identités aux Amériques et en Afrique
Boris Lesueur, Dominique Rogers
Karthala
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Karthala 17,00
Libres après les abolitions ? La question peut surprendre. Les abolitions du
XIXe siècle ont été toujours considérées comme une rupture majeure dans
l’histoire des esclavages atlantiques. L’émergence contemporaine de
revendications mémorielles, souvent impulsées par les descendants des
populations autrefois esclavisées, suggère, au contraire, l’existence d’un
passé « qui ne passe pas ». Au-delà d’une définition juridique, l’esclavage a
signifié dominations, violences extrêmes et déconsidérations multiformes.
Après les abolitions, des processus ethnoculturels de racialisation comme les
structures de travail ont perduré, voire se sont renforcés, et ont été
complétés par d’autres facteurs d’exclusion socio-économique.
Cet ouvrage tente d’explorer les barrières dressées pour empêcher la totale
émancipation des nouveaux libres et de leurs descendants, ainsi que les
stratégies complexes d’adaptation que ces derniers ont mises en oeuvre pour
obtenir, sinon une assimilation, du moins une intégration économique et
possiblement citoyenne, à égalité. La dizaine de contributions réunies
s’inscrit dans une perspective comparative et porte à la fois sur les
Amériques et l’Afrique, de la fin du XVIIIe au début du XXIe siècle. Elles
sont issues d’une réflexion qui a été menée dans le cadre du programme
européen EURESCL-FP7 (Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in
European Histories and Identities) coordonné par le Centre international de
recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), laboratoire du
CNRS. L’ouvrage fait suite à Sortir de l’esclavage. Europe du Sud et Amériques
(XIVe-XIXe siècle), précédent volume de cette collection.
XIXe siècle ont été toujours considérées comme une rupture majeure dans
l’histoire des esclavages atlantiques. L’émergence contemporaine de
revendications mémorielles, souvent impulsées par les descendants des
populations autrefois esclavisées, suggère, au contraire, l’existence d’un
passé « qui ne passe pas ». Au-delà d’une définition juridique, l’esclavage a
signifié dominations, violences extrêmes et déconsidérations multiformes.
Après les abolitions, des processus ethnoculturels de racialisation comme les
structures de travail ont perduré, voire se sont renforcés, et ont été
complétés par d’autres facteurs d’exclusion socio-économique.
Cet ouvrage tente d’explorer les barrières dressées pour empêcher la totale
émancipation des nouveaux libres et de leurs descendants, ainsi que les
stratégies complexes d’adaptation que ces derniers ont mises en oeuvre pour
obtenir, sinon une assimilation, du moins une intégration économique et
possiblement citoyenne, à égalité. La dizaine de contributions réunies
s’inscrit dans une perspective comparative et porte à la fois sur les
Amériques et l’Afrique, de la fin du XVIIIe au début du XXIe siècle. Elles
sont issues d’une réflexion qui a été menée dans le cadre du programme
européen EURESCL-FP7 (Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in
European Histories and Identities) coordonné par le Centre international de
recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), laboratoire du
CNRS. L’ouvrage fait suite à Sortir de l’esclavage. Europe du Sud et Amériques
(XIVe-XIXe siècle), précédent volume de cette collection.
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