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Le Soleil des enfants perdus
EAN13
9782846791861
Éditeur
Ginkgo
Date de publication
Langue
français

Le Soleil des enfants perdus

Ginkgo

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782846791861
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    6.99

  • Aide EAN13 : 9782846791861
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    6.99

Autre version disponible

Les souvenirs, c’est un peu comme dans une ancienne photo de classe… Des
enfants bien alignés et dont on ne distingue pas bien les visages, des
souvenirs d’enfance, d’adolescence qui bien que mis bout à bout, restent
confus, flous, comme effacés de la mémoire. Ce sont ceux de Romain, ancien
combattant de la guerre d’Algérie, qui hante les rues du Paris de Mai 68.
Ce livre est un superbe voyage à travers la mémoire, les rêves, les rencontres
et la littérature. C’est aussi un voyage à travers deux pays : la France et
l’Algérie.
Récit d’un rescapé de la guerre d’indépendance, d’un survivant blessé à l’âme.
Roman d’une guerre refoulée, mais aussi d’une promenade littéraire dans un
Paris oublié, Le soleil des enfants perdus est un livre vrai, honnête. Il ne
cherche pas à impressionner et pourtant il nous atteint au plus profond…
L’auteur est un chanteur, un flâneur sans aucun doute… Mais il a fait un long
voyage sous le soleil brûlant de Bou Saáda.

EXTRAIT

En ce mois de mai 1959, Romain participait à l’encadrement d’une compagnie de
parachutistes venue d’une garnison du Nord qui partait pour l’Algérie. Il
avait laissé ses parents tous les deux sur le quai, tendres et misérables, et
le train s’était éloigné en les laissant immobiles telles deux petites ombres
de larmes.
Quand il ouvrit les yeux, les rayons du soleil barraient la cabine comme une
poutre lumineuse, du diamètre du hublot. Le soleil s’engouffrait violemment
dans la cabine et la chaleur commençait à dissiper la fraîcheur du large et à
caresser le bateau.
Il sortit et grimpa pieds nus sur le pont ; accroché au bastingage comme un
mousse émerveillé, il découvrit la ville blanche qui sortait de l’aube. Elle
était vraiment blanche et semblait monter de l’eau comme un mirage avec ses
grands immeubles réguliers de bord de mer… Derrière la colline on devinait les
rues étroites et mystérieuses de la casbah. On commençait à distinguer les
volets bleus sur les façades blanches qui contrastaient avec le gris sévère
des quais du port. Devant la beauté de cette ville et de tout ce ciel, Romain
murmura la seule phrase en arabe qu’il connaissait : « Salam aleikoum ». Il
pensa qu’on l’avait entraîné à faire la guerre, mais pas une vraie guerre, une
guerre d’enfant presque amusante et maintenant il sentait avec angoisse que
tout en lui refusait de faire la vraie. Il était un imposteur ! Pourquoi ce
tableau orientaliste ne se figerait-il pas ?

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

J'ai bien aimé ce roman très fluide sur un personnage humble qui se demande si
sa vie sans accroc peut produire une oeuvre immortelle. - nostromo, Sens
critique

À PROPOS DE L'AUTEUR

Fils d'un garagiste, Guy Marchand étudie au lycée Voltaire avant d'entamer des
études des lettres. Deux ans plus tard, il s'engage dans les parachutistes
puis devient légionnaire. De retour à la vie civile, il travaille comme
clarinettiste dans des boîtes de jazz de la rive gauche. Sa première chanson,
La Passionnata, tube de l'été 1965, le révèle. Jean-Christophe Averty l'engage
pour une imitation d'Al Johnson pour la télévision. Robert Enrico le remarque
alors et le fait débuter à l'écran en 1971 dans Boulevard du rhum , où il
incarne Rudolph Valentino. Guy Marchand est également auteur, compositeur,
interprète et clarinettiste de jazz. Il écrit des chansons pour Régine,
Nicoletta et Hervé Vilard. Dans les années 1990, il enregistre plusieurs
albums dont Buenos Aires sur des airs de tango, et Nostalgitan, en hommage au
guitariste Django Reinhardt.
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