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Halte à Yalta
Format
Broché
EAN13
9782755606140
ISBN
978-2-7556-0614-0
Éditeur
JBZ & Cie
Date de publication
Nombre de pages
235
Dimensions
20,1 x 15,2 x 2 cm
Poids
308 g
Langue
français
Code dewey
843

Halte à Yalta

De

JBZ & Cie

Indisponible
Dans un train déglingué de la Russie post-sovietique, la rencontre improbable du narrateur et d'un Tatar désabusé et boiteux, qui finissent à Yalta, station balnéaire jadis célèbre pour ses beautés, aujourd'hui décaties.
Dans un train déglingué de la Russie post-sovietique, la rencontre improbable du narrateur et d'un Tatar désabusé et boiteux, qui finissent à Yalta, station balnéaire jadis célèbre pour ses beautés, aujourd'hui décaties. Rencontre explosive, femmes, vodkas et poésies, pour une amitié forte mais brève. Un premier roman dont on va parler, un premier roman qui va chercher son inspiration chez Tchekhov et les classiques russes. La souplesse de la phrase d'Emmanuel Ruben séduira tous les passionnés de littérature.
Extrait:
Les marches des ruelles qui cascadaient, zigzagantes, entre figuiers et rigoles, nous les dévalions le matin vers le marché, où bus et marchroutki se klaxonnaient parmi les cris des babouchki ; à midi, nous les grimpions les bras chargés de patates, de sardines, de bouteilles de muscat, de fruits ; nous les redévalions l'après-midi, sandales claquantes, pour les regrimper le soir, serviette sur l'épaule, et puis c'é́tait la nuit, et puis c'était au petit matin; chaque jour, sur la pierre inlassablement tiède, notre ombre dé́doublée retrouvait son empreinte de la veille – la mienne toujours claudicante, la sienne trainante ou filante, à la dérive. Dès le premier jour, elles avaient rythmé notre quotidien, ces marches, et, malgré ma maudite jambe, nous avions tôt pris comme une allure d'autochtones, non, surtout ne pas passer pour des touristes, en les comptant des talons, moi de ma béquille ; souvent, suant, haletant, je marquais une pause, me retournais, et la mer entr'aperçue, miroir en V, l'écho de sa voix on se retrouve à la maison maison son son son répercutée par les murets, je me remettais en marche – je n'en pouvais plus mais je m'en moquais, le soleil de Crimée faisait de nous des enfants : oui, nous avions pour quelques jours l'espoir – l'ingénuité ? – d'avoir enfin trouvé, à bout de souffle et d'errance, un lieu dont la beauté, la couleur, la lumière – oserais- je dire le génie ? –, abolirait en nous tout désir d'un autre.
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