- Format
- Broché
- EAN13
- 9782889304332
- ISBN
- 978-2-88930-433-2
- Éditeur
- Éditions Alphil
- Date de publication
- 17/11/2022
- Collection
- Histoire (Éditions Alphil)
- Nombre de pages
- 558
- Dimensions
- 15,5 x 5,3 cm
- Poids
- 712 g
- Langue
- français
Les débuts du système suisse des brevets d'invention (1873-1914)
Chachereau Nicolas
Éditions Alphil
Histoire (Éditions Alphil)
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« L'intérêt général de l’industrie suisse s’oppose aux brevets. » Cet avis,
exprimé en 1866 dans la Gazette de Lausanne, est alors largement partagé par
les élites économiques et politiques du pays. En effet, la Suisse
s’industrialise au XIXe siècle sans système de brevets d’invention,
c’est-à-dire sans accorder de droits de propriété et d’exclusivité sur les
nouveautés techniques. Les informations sur les machines de production ou les
procédés chimiques circulent librement, et les fabricants helvétiques ne s’en
privent pas pour renforcer leur compétitivité internationale.
Les choses changent à la fin du siècle. En 1888, le Parlement adopte la
première loi fédérale sur les brevets. Le changement ne s’explique pas
seulement par les accusations de piraterie exprimées par les industries
d’autres pays, mais aussi par les positionnements et les intérêts des acteurs
suisses eux-mêmes. L’ouvrage de Nicolas Chachereau cherche à comprendre quels
groupes socio-économiques ont voulu la loi et pourquoi - et lesquels d’entre
eux ont ensuite pu en tirer parti. Alors que beaucoup espéraient que les
inventeurs modestes profitent des brevets, ceux-ci se révèlent bien plus
importants pour les multinationales, notamment dans la fabrication de
machines. Loin des discours actuels de célébration de l’innovation, ce livre
dresse ainsi le portrait d’une institution en phase avec les évolutions
générales du capitalisme
helvétique de la même époque.
exprimé en 1866 dans la Gazette de Lausanne, est alors largement partagé par
les élites économiques et politiques du pays. En effet, la Suisse
s’industrialise au XIXe siècle sans système de brevets d’invention,
c’est-à-dire sans accorder de droits de propriété et d’exclusivité sur les
nouveautés techniques. Les informations sur les machines de production ou les
procédés chimiques circulent librement, et les fabricants helvétiques ne s’en
privent pas pour renforcer leur compétitivité internationale.
Les choses changent à la fin du siècle. En 1888, le Parlement adopte la
première loi fédérale sur les brevets. Le changement ne s’explique pas
seulement par les accusations de piraterie exprimées par les industries
d’autres pays, mais aussi par les positionnements et les intérêts des acteurs
suisses eux-mêmes. L’ouvrage de Nicolas Chachereau cherche à comprendre quels
groupes socio-économiques ont voulu la loi et pourquoi - et lesquels d’entre
eux ont ensuite pu en tirer parti. Alors que beaucoup espéraient que les
inventeurs modestes profitent des brevets, ceux-ci se révèlent bien plus
importants pour les multinationales, notamment dans la fabrication de
machines. Loin des discours actuels de célébration de l’innovation, ce livre
dresse ainsi le portrait d’une institution en phase avec les évolutions
générales du capitalisme
helvétique de la même époque.
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