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L’esthétisation du monde, Vivre à l'âge du capitalisme artiste
Format
Broché
EAN13
9782070140794
ISBN
978-2-07-014079-4
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Hors série Connaissance
Nombre de pages
496
Dimensions
20,5 x 14 x 3,2 cm
Poids
534 g
Langue
français
Langue d'origine
français
Code dewey
700.103

L’esthétisation du monde

Vivre à l'âge du capitalisme artiste

De ,

Gallimard

Hors série Connaissance

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  • Vendu par La Boîte à Livres
    23.50

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On connaît la rengaine, tant elle semble réaliste : richesse du monde, appauvrissement des existences ; triomphe du capital, liquidation des savoir-vivre ; surpuissance de la finance, «prolétarisation» et unification des modes de vie, par l’industrialisation de la camelote kitsch et des produits jetables, interchangeables, insignifiants - le capitalisme est une machine de déchéance esthétique et d’enlaidissement du monde. Est-ce si sûr ? Le style, la beauté, la mobilisation des goûts et des sensibilités s’imposent chaque jour davantage comme des impératifs stratégiques des marques : le capitalisme d’hyperconsommation est un mode de production esthétique. Dans les industries de consommation, le design, la mode, la publicité, la décoration, le cinéma, le show-business des produits chargés de séduction sont créés en masse. Ils véhiculent des affects et de la sensibilité, ils agencent un univers esthétique proliférant et hétérogène par l’éclectisme des styles qui s’y déploie. Partout le réel se construit comme une image en y intégrant une dimension esthétique-émotionnelle devenue centrale dans la compétition que se livrent les marques. Tel est le capitalisme artiste, lequel se caractérise par le poids grandissant des marchés de la sensibilité, par un travail systématique de stylisation des biens et des lieux marchands, par l'intégration généralisée de l'art, du «look» et de l'affect dans l'univers consumériste. Créant un paysage économique mondial chaotique tout en stylisant l’univers du quotidien, le capitalisme est moins un ogre dévorant ses propres enfants qu’un Janus à deux visages.
Le capitalisme est une machine de déchéance esthétique et d’enlaidissement du monde. Est-ce si sûr ? Créant un paysage économique mondial chaotique tout en stylisant l’univers du quotidien, le capitalisme est moins un ogre dévorant ses propres enfants qu’un Janus à deux visages.
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