Retiré à Capri, l'empereur Tibère survit dans l'angoisse de la mort, entouré de médecins et d'astrologues, lorsque l'arrivée inopinée d'une femme mystérieuse fracture sa solitude. Fille du grand poète Cornélius Gallus, dont autrefois Auguste a condamné l'oeuvre et la mémoire, Cornélia Lucina vient réciter à l'empereur le poème prophétique que son père a écrit sur Iéschoua de Nazareth. Elle met en garde Tibère sur la perversion politique que Judas veut faire subir à l'enseignement du dieu incarné en Palestine. Tibère écoute la femme énigmatique ; le piège de l'Histoire peut alors se refermer sur lui. Sur un fond d'empire vieillissant, où les proches de l'empereur complotent, les légions se rebellent et le jeune Caligula se livre à des amours incestueuses avec sa soeur, Roberto Pazzi a construit son roman autour des thèmes du pouvoir et de la parole, pétrifiée en instrument de domination.
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