Un jour, Kate m'a appris qu'elle voulait voyager, connaître le reste du monde, que son père lui avait proposé de financer le tout. Qu'elle avait besoin de se retrouver seule, de partir un moment et qu'ensuite les choses changeraient peut-être. Elle a offert de prendre Calvin, comme on prendrait un chat ou un chien avec soi, mais elle ne savait pas combien de temps au juste elle pourrait lui consacrer. J'ai dit «merci », calmement, raisonnablement. «Il restera avec moi.» Près de trois ans ont passé et Gordon élève seul son fils. Le père et l'enfant sont farouchement attachés l'un à l'autre. Les petites choses de la vie suffisent à remplir les journées, le lever, la nounou, le chat de la voisine, le bain du soir, les câlins. Et si parfois remontent à la surface de lourds souvenirs de sa propre enfance, Gordon a malgré tout retrouvé le goût de vivre, peut-être d'aimer à nouveau, grâce à son petit bonhomme de quatre ans, sa fraîcheur ; sa
tendresse. Mais un jour, Kate revient, pour faire valoir la plus cruelle des exigences...
tendresse. Mais un jour, Kate revient, pour faire valoir la plus cruelle des exigences...
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