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La magicienne de feu
Format
Poche
EAN13
9782280842945
ISBN
978-2-280-84294-5
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
GRANDS FORMATS (40)
Dimensions
18 cm
Poids
308 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais

La magicienne de feu

De

Harlequin

Grands Formats

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1.?>23 janvier, 18 h 25Ce qu'il y avait de sympa avec la neige, c'était qu'elle était capable de vous transformer les quartiers les plus miteux de Manhattan en une vraie féerie. Les couleurs et les sons s'atténuaient, le rythme frénétique de la ville s'apaisait, et une valse lente de flocons ouatés enveloppait la City.La scène était magique. Sauf que Wren Valère avait les yeux ailleurs. Et, plus précisément, sur deux serrures haut de gamme censées empêcher toute effraction et qui venaient d'être lancées sur le marché. Professionnelle jusqu'au bout des doigts, Wren tenait à observer de près les deux joujoux afin de comprendre leur fonctionnement et de les maîtriser facilement le jour où elle en croiserait un spécimen sur sa route — et qu'elle n'aurait pas le temps de lire le mode d'emploi. Dans le métier très particulier qu'elle exerçait, on ne vous laissait généralement pas de seconde chance. De toute façon, question chance, Wren avait dû épuiser au cours des douze derniers mois les réserves de toute une vie.Parfois, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Le principe premier de son travail, c'était « Occupe-toi de tes affaires, et seulement des tiennes ». Et elle consacrait l'essentiel de son temps à gérer des histoires dont elle se serait volontiers passée. La politique, quelle malédiction ! Et toutes ces réunions à n'en plus finir... Un cauchemar.Pour être honnête, il fallait avouer qu'elle s'en occupait aussi pour sauver sa peau — notamment face au Conseil des Mages qui avait essayé de les manipuler, Sergueï et elle — et accessoirement, celle de ses copains Fatae — les membres non-humains de la Cosa Nostradamus.— Hé, Valère !La voix venait de l'autre bout de la pièce, à un mètre environ sur la droite et à peu près trente centimètres au-dessus du sol. Et en parlant de Fatae...Wren Valère réfréna un soupir.Le job de Récupératrice n'était pas de tout repos. Elle avait étudié les meilleurs Maîtres, elle s'était tenue au courant des dernières évolutions — pas seulement dans son domaine, mais dans tous ceux qui pourraient lui servir, un jour ou l'autre. Elle avait appris à maîtriser la force magique qui vivait en elle, elle avait exercé son corps, tonifié ses muscles, augmenté sa capacité respiratoire, amélioré sa souplesse. Elle avait obligé son corps et son esprit à travailler en harmonie, passé des heures enfermée dans un espace clos et étroit, appris à prévoir le moment juste pour partir en chasse.La patience était devenue une seconde nature. La concentration. L'obstination.Or, cette concentration et cette obstination avaient été fichues en l'air. Pas par un client idiot ou une cible impossible, non. Pas même par la neige qui étouffait la ville, mais par son compagnon.Wren évita de tourner la tête en direction de la voix, pour ne pas encourager son interlocuteur.— Valère, à quoi ça sert ?La jeune femme lança un rapide coup d'œil.— A ouvrir les serrures, rétorqua-t-elle, d'un ton bref.L'objet de son irritation reposa l'outil sur la petite table près de lui et en prit un autre.— Et celui-là ?Wren puisa encore dans sa réserve de patience.— Il ouvre une serrure différente.— Et celui-là ?Cette fois, Miss Patience haussa les épaules avec fatalisme et s'enfuit par la fenêtre.— C'est pour me curer les dents. Bon sang, O.P. ! Tu veux bien reposer ma trousse et laisser mes outils tranquilles ? Ces trucs super délicats que tu manipules dans ta grosse patte coûtent une fortune ! La moitié d'entre eux sont faits sur mesure.Assise en tailleur sur le sol, Wren se souleva légèrement et ôta des pattes d'O.P. une chose en céramique recouverte d'un vernis noir anti-reflet, genre brosse à dents pour fan de gothique — sauf que les fibres de verre sur la pointe étaient sensibles à des vibrations nettement plus délicates que celles provoquées par l'émail.— Pfff ! Mademoiselle a ses nerfs, on dirait.La peluche à poils blancs grimpa sur le banc placé sous l'unique fenêtre de la pièce et dévisagea la jeune femme de ses yeux noirs striés de rouge. Puis elle aperçut le tableau de liège accroché sur le mur et pointa une griffe acérée vers un dessin au crayon punaisé dessus.
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