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Préceptes de vie de l'abbé Pierre
EAN13
9782845922211
ISBN
978-2-84592-221-1
Éditeur
Presses du Châtelet
Date de publication
Collection
SPIRITUALITE
Nombre de pages
240
Dimensions
22,5 x 14 cm
Poids
308 g
Langue
français
Code dewey
248.409

Préceptes de vie de l'abbé Pierre

De

Édité par

Contributions de

Presses du Châtelet

Spiritualite

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    Description
    Christianisme et catholicisme (2007) - Albine NOVARINO & Colette DURIX Préceptes de vie de l'Abbé Pierre - PRESSES DU CHÂTELET
    État de l'exemplaire
    B ( bon)
    Reliure
    Broché
    Langue
    français
    7.72 (Occasion)
DU MÊME AUTEUR

Dugpa Rimpoché, Préceptes de vie, 1996.

Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne, présentés par Jean-Paul Bourre, 1997.

Préceptes de vie du Mahatma Gandhi, présentés par Henri Stern, 1998.

Préceptes de vie issus de la sagesse juive, présentés par Pierre Itshak Lurçat, 2001.

Préceptes de vie du Dalaï-lama, présentés par Bernard Baudouin, 2001.

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Et, pour le Canada, à
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Montréal, Québec, H3N 1W3.

eISBN 978-2-8459-2504-5

Copyright © Presses du Châtelet, 2007.

En hommage à l'Abbé Pierre,
et pour servir son souvenir.

À la mémoire du père Eugène
qui fonda la communauté Emmaüs de
La Motte-Servolex-Chambéry,
ainsi qu'à celle de deux de ses présidents :
Renaud Novarino et Clément Perrin.

Avant-propos

Par quelle succession de hasards, de rencontres, qui font que chaque existence est unique, Henri Grouse est-il devenu l'Abbé Pierre ? Sa vie aura été, en tout cas, de celles qui sont des lumières dans la nuit.

En puisant dans son œuvre, écrite et orale, en relisant et en méditant ses écrits, on trouve des réponses aux questions que nous pose notre admiration souvent étonnée.

Le premier chapitre de cet ouvrage rassemble des confidences et éclaire un cheminement marqué depuis l'enfance par de bienheureuses influences, mais aussi par des doutes. Par la suite, ces préceptes sont autant de leçons de sagesse permettant au lecteur de s'engager sur la voie d'une vie meilleure, d'une existence non pas égoïste et repliée sur elle-même mais ouverte à tous, sans préjugés ni a priori.

La naturelle modestie de l'Abbé Pierre, comme sa capacité d'analyse, le poussaient à s'insurger chaque fois qu'on lui disait qu'il représentait un modèle pour des générations entières. N'en déplaise à son humilité, ses enseignements constituent désormais notre héritage commun.

Son œuvre comme son exemple nous aident à enrichir notre vie. Dénoncer les dysfonctionnements de toutes sortes fut un devoir auquel l'Abbé Pierre ne dérogea jamais, nous exhortant à suivre son exemple.

Les médias ont toujours insisté sur le message social de l'Abbé Pierre, inscrit au cœur de l'action urgente : nul n'ignore son combat en faveur des mal-logés ou des sans-abri, aussi intense qu'efficace. Mais, au-delà de ses engagements reconnus en France et dans le monde, il existe bel et bien un autre message plus discret.

Pour être resté plus confidentiel, celui-ci n'en est pas moins précieux. Il se révèle intemporel et universel. Il s'attache à notre vie privée, à notre individualité, mais surtout à notre devenir. Il nous engage à privilégier la réflexion, à lire, à méditer, autant de pratiques fondamentales que le rythme de nos sociétés modernes relègue trop souvent au second plan de nos vies.

Il nous incite à accorder une vraie place à la vie spirituelle qui toujours élève l'homme. Seule la sérénité qu'elle nous apporte permet de comprendre les hommes et le monde. Et, pour ceux qui ont reçu la grâce divine, croire, adorer, prier deviennent des pratiques éminemment constructives.

Le message de l'Abbé Pierre ne se réduit en aucun cas à un message « de chapelle ». Parce qu'il s'inscrit dans un humanisme moderne, l'enseignement de cet homme s'adresse à tous. Il est destiné à ceux qui doutent, à la manière de saint Thomas, à ceux qui font le choix du pari pascalien.

Il importe ainsi de lire et de relire ces phrases et ces pensées, teintées d'humour ou de révolte, mais surtout d'une espérance et d'une sérénité qui nous aident à être meilleurs et plus heureux.

I

DEVENIR CE QUE L'ON EST

« Une âme ! Qui a jamais pu sonder une âme ? »

Certains purs esprits, au terme d'heures d'études et de méditations dans le silence feutré de leur cabinet, publient des leçons de vie sous forme d'aphorismes ; ils livrent à leurs lecteurs conseils et avis. Pour bénéfiques et pertinents que soient ces adages, ils demeurent souvent alourdis d'une certaine abstraction. Il en va tout autrement de l'œuvre de l'Abbé Pierre.

C'est à l'école de la vie, en s'investissant dans le réel et dans ce que celui-ci peut avoir de plus prosaïque, que l'Abbé Pierre a puisé l'inspiration de ses écrits.

Le terme d'inspiration, avec ce qu'il peut comporter de nébuleusement romantique, convient, en l'occurrence, assez mal. Il s'agirait plutôt de retranscriptions ; les plus denses comme les plus toniques préceptes de vie que nous offre l'Abbé Pierre ont pris naissance dans son expérience personnelle.

C'est la raison pour laquelle, dans ce chapitre, sont d'abord consignés des confidences, des fragments autobiographiques qui – tout en contenant des directions de vie – replacent dans leur contexte, à la fois si particulier et si riche, les préceptes rassemblés dans cet ouvrage.

Comment Henri Grouès est-il devenu l'Abbé Pierre ? Quelles sont les expériences qui ont formé son caractère, fait éclore ses décisions et ses prises de position, généré ses actions ? Elles sont autant de leçons de vie qui nous aideront à devenir nous-même.

INFLUENCES D'ENFANCE

Influences parentales

Mes parents, papa, maman, tantôt je les admire et ils me glacent, tantôt je les sens loin de moi, au milieu des sept autres.

La force et la profondeur de l'union entre ma mère et mon père, cela a sûrement été le premier grand don reçu dans la vie.

Il est beaucoup question de mon père dans les interviews que j'ai pu donner au fil des années. Pourtant, maman avait énormément de personnalité. Mais, avec huit enfants et un mari malade, elle était débordée. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir eu des câlins de sa part.

Comme c'est difficile de venir en aide aux plus malheureux !

Papa était un homme très exceptionnel mais d'une grande simplicité. J'ai compris qu'il n'était pas un simple catholique pratiquant, un dimanche matin, lorsqu'il nous a montré, à mon frère et à moi alors en âge de comprendre, son activité de « barbier des miséreux ».

Comme ses amis, il était en bras de chemise, au milieu d'une cinquantaine de mendiants. Il les rasait, leur coupait les cheveux et leur servait le petit déjeuner. Un jour, malmené par un de ces mendiants, papa nous dit au retour :

— Vous avez vu comment je me suis fait secouer et comme c'est difficile de venir en aide aux plus malheureux !

L'aveu du 14 décembre 1931

Il [il s'agit de son père] m'a pris par la main et m'a dit :

— Choisis !

J'ai choisi.

Oui, papa, je sais ce que vous pensez, le capucin est « le prince des bougres ». Mais vous qui lavez depuis plus de dix ans les bougres, les loqueteux de Lyon, ceux dont personne ne veut parce qu'ils sont pouilleux et crasseux, soyez heureux ! J'ai voué le meilleur et le tout de mon cœur à tous les vagabonds du monde.

Prière commune

Chaque soir, toute la famille s'agenouillait pour cinq minutes de prière commune. Voir papa et maman demander ainsi pardon pour ce qu'ils n'avaient pas fait de bien dans la journée ! Tout cela pénétrait nos vies.

Chaises d'église

On faisait la prière du soir, tous ensemble, et nos chaises à l'église étaient marquées à chacun de nos noms.

Jeudis mystiques

Nous habitions tout près du musée de la Propagation de la Foi où se trouvaient évoquées la vie et la mort de beaucoup de martyrs.

Les jeudis, quand il pleuvait, c'était parfois l'une de nos curiosités d'enfant de nous y rendre.

C'est à cet âge que j'y ai trouvé un livre sur les instituts missionnaires que j'ai lu et relu. Et un jour, une décision s'imposa à moi : je serai missionnaire.

UNE ADOLESCENCE ENTRE SOUFFRANCE ET ESPÉRANCE

Longs jours de méditation

Mon échec de juillet, ma diphtérie, et ces longs jours de méditation. La découverte de sainte Thérèse, d'Anne de Guigné, la contemplation de saint François, voilà ce qui m'a conduit jusqu'ici, jusqu'à cet instant où je découvre Guy de Fongalland, cet instant où, complexité dure, je prépare mon oral.

Lire, prier, penser

J'ai la diphtérie... Cloîtré trois semaines au minimum... Autour de moi, on est encore à moitié abruti par cet éclat. Moi, je suis le plus heureux de la bande. ...
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