- Format
- Poche
- EAN13
- 9782710308577
- ISBN
- 978-2-7103-0857-7
- Éditeur
- Table Ronde
- Date de publication
- 16/10/1998
- Collection
- La petite vermillon (93)
- Nombre de pages
- 480
- Dimensions
- 17,3 x 11 x 2,3 cm
- Poids
- 319 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 844.7
Napoléon
Livres XIX à XXIV des «Mémoires d'outre-tombe»
De François-René de Chateaubriand
Préface de Juliette Hoffenberg
Table Ronde
La petite vermillon
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Vendu par Librairie Le Livre.com
- Description
- R300205010: 1998. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 470 pages.. . . . Classification Dewey : 944.051-Histoire de Napoléon 1er
- État de l'exemplaire
- Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais
- Format
- In-12
- Reliure
- Broché
20.90 (Occasion)
«Napoléon a clos l'ère du passé : il a fait la guerre trop grande pour qu'elle revienne de manière à intéresser l'espèce humaine. Il a tiré impétueusement sur ses talons les portes du temple de Janus ; et il a entassé derrière ces portes des monceaux de cadavres, afin qu'elles ne puissent rouvrir... À la fin de chaque grande époque, on entend quelque voix dolente des regrets du passé, et qui sonne le couvre-feu : ainsi gémirent ceux qui virent disparaître Charlemagne, saint Louis, François Iᵉʳ, Henri IV et Louis XIV. Que ne pourrais-je pas dire à mon tour, témoin oculaire que je suis de deux ou trois mondes écroulés ? Quand on a rencontré comme moi Washington et Bonaparte, que reste-t-il à regarder derrière la charrue du Cincinnatus américain et la tombe de Sainte-Hélène ? Pourquoi ai-je survécu au siècle et aux hommes à qui j'appartenais par la date de ma vie ? Pourquoi ne suis-je pas tombé avec mes contemporains, les derniers d'une race épuisée ? Pourquoi suis-je demeuré seul à chercher leurs os dans les ténèbres et la poussière d'une catacombe remplie ? Je me décourage de durer. Ah ! si du moins j'avais l'insouciance d'un de ces vieux Arabes de rivage, que j'ai rencontrés en Afrique ! Assis les jambes croisées sur une petite natte de corde, la tête enveloppée dans leurs burnous, ils perdent leurs dernières heures à suivre des yeux, dans l'azur du ciel, le beau phénicoptère qui vole le long des ruines de Carthage ; bercés du murmure de la vague, ils entr'oublient leur existence et chantent à voix basse une chanson de mer : ils vont mourir.» Chateaubriand.
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