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Jurassic France, essai
EAN13
9782809801286
ISBN
978-2-8098-0128-6
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
Roman français
Nombre de pages
276
Dimensions
22,5 x 14 cm
Poids
370 g
Langue
français
Code dewey
303.409

Jurassic France

essai

De

Archipel

Roman français

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Et, pour le Canada, à
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Montréal, Québec, H3N 1W3.

eISBN 978-2-8098-0936-7

Copyright © L'Archipel, 2009.

Table

Avant-propos
1. Un problème unique et récent : l'identité française 2. Le professeur universel de socialisme 3. Une langue unique... que parlaient peu de Français 4. Le plus ancien centre de pouvoir au monde 5. L'exception de l'exception : la culture 6. L'or des Français ou le dinosaure en or massif 7. Le mal existentiel 8. Le mal des voitures 9. Les paradoxes de l'Histoire 10. À la recherche de la droite fantôme 11. La carriole de l'État et les comédiens tragiques 12. En attendant Hercule

Avant-propos

La France fut longtemps un paradis sur terre. Le pays lui-même était édénique. La vie y était enchantée et offrait une alliance unique de plaisirs hédonistes et intellectuels. De la gastronomie à des théories audacieuses sur presque tout, l'honnête homme et le béotien y trouvaient des plaisirs et des titillements introuvables ailleurs et toujours habillés de deux agréments spécifiquement gaulois, l'esprit et l'élégance. On ne s'étonnera donc pas que, de retour en France après la Seconde Guerre mondiale, un révolutionnaire endurci tel qu'Arthur Koestler, théoriquement immunisé contre les séductions de plaisirs qui passent pour décadents, eut de la peine à retenir ses larmes quand il lut de nouveau sur la porte des toilettes, dans un train français : « Il est interdit de se servir des W.-C. pendant l'arrêt du train en gare. »

On disait communément que tout homme et toute femme avaient deux patries, la leur et la France. Les persécutés et les vaincus, archiducs russes et agitateurs arabes, tous les exilés venaient en France panser leurs blessures et y trouvaient des consolations. Beaucoup d'entre eux parlaient français, puisque c'était la langue internationale de la culture, et ils se délectaient d'en approfondir la pratique sur le tas. Boris Souvarine et Mehdi Ben Barka parlaient un français remarquable, je l'ai entendu. La France était alors plus qu'un havre, un bastion universel du droit et de l'humanisme.

Le pays était riche. Il pouvait donc assumer les soins de santé et les retraites de ses citoyens. Et il le fit. Dans quel autre pays du monde pouvait-on être pensionné et savourer son café-croissant le matin et sa baguette, son camembert et son verre de vin le soir, longtemps après que l'on avait quitté la vie active ? Dans quel autre pays l'État payait-il les radiographies et les séjours à l'hôpital ? Pourvu qu'il fût honnête et raisonnablement travailleur, un humain pouvait vivre en France sans souci pour son avenir ou celui de sa famille.

Que voit-on aujourd'hui ? Un Léviathan de l'ère jurassique qui s'enfonce inexorablement dans le marécage où s'achèvera son agonie. La tête semble encore animée de quelque vie, mais c'est la triste illusion que donnent les alzheimeriens avant la fin. Dans les sphères supérieures de l'État, en effet, les privilégiés, élus et favoris, brasseurs d'affaires et intellectuels, tiennent des discours mâtinés de jargon technocratique et invariablement imprégnés d'une idéologie d'un autre temps : dernières éructations d'un cerveau sclérosé, souvent couvertes par les explosions des bulles de méthane qui montent des profondeurs. Qu'attendre, d'ailleurs, de ce « personnel politique », toujours le même, qui s'ossifie tandis que se poursuivent les parties de chaises musicales ? Hier ministre, aujourd'hui secrétaire ou sous-secrétaire d'État, ou bien pantouflant dans un grand organisme, voire sénateur, assuré de retraites fabuleuses, bref demi-dieu virtuel, mais en réalité voué au Muséum en tant que vestige de l'ère tertiaire.

Le corps de la nation, lui, a déjà sombré dans les profondeurs visqueuses et n'importe quel citoyen qui fréquente le quotidien, à la différence des élus, tribu quasiment biblique aux mirifiques émoluments, ne peut étouffer un sentiment alarmant : appauvris par la dévaluation du travail et l'enchérissement fulminant de la vie1, vidés de leurs ressources par des années de crédit à tout va, aveuglés par les scintillements du luxe des gens de là-haut, rongés de névrose et parfois de psychose, ses concitoyens ressemblent dangereusement à un nouveau lumpenprolétariat. Taraudés par des fins de mois qui arrivent de plus en plus tôt, abrutis et conscients de l'être par une télévision qui leur présente une vision virtuelle du monde, aux limites de l'imbécillité goitreuse, pressés d'être « optimistes », voire de se faire entrepreneurs, au nom de l'injonction sacrée du profit, ils titubent tels des somnambules dans un décor où résonnent des cris de fauves : chômage technique, plan social, saisie, interdiction bancaire.

C'est donc une carcasse anémiée qui porte la tête hypertrophiée du quasi-fossile. Certes, depuis la révolution de 1789, la France avait souffert sa part de convulsions politiques et historiques. Mais, dans l'idéologie officielle désormais fossilisée et durcie à l'égal de la pierre, elles n'avaient toutes été que les drames du droit contre l'erreur, et la Juste Nation avait toujours triomphé. Après la défaite de 1870, la Commune avait remplacé le Second Empire, féodal et inefficace, par la République. Après la c...
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