- EAN13
- 9782226036100
- ISBN
- 978-2-226-03610-0
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 11/04/1989
- Collection
- Essais et documents
- Nombre de pages
- 224
- Dimensions
- 23 x 14,5 cm
- Poids
- 264 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 841.5
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- État de l'exemplaire
- Occasion - Etat Correct - Livre de bibliothèque, tampons présents - Albin Michel GF - 1989 - 9782226036100 - Grand Format
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«Le lecteur ne trouvera pas ici une apologie d'André Chénier en tant que "contre-révolutionnaire". Mais plutôt une tentative pour répondre - par le récit, par le portrait, par l'étude des textes - à cette question : était-il contre-révolutionnaire ?
Je me suis persuadé que non seulement il ne l'était pas, mais encore qu'il a été un des esprits de son temps les plus lucides et les plus courageux quant à la perception des risques de dégénérescence bureaucratique et policière que court toute révolution. Et la Française, comme les autres. On a bien le droit de dire cela aujourd'hui, en cette période de bicentenaire, c'est-à-dire de recul critique, et même de considérer que le dire, à partir d'un exemple concret, est servir la Révolution.
Cet exemple concret est celui d'un homme guillotinéà trente et un ans et qui a donc payé le prix pour pouvoir se faire entendre. Or, on ne l'entend pas. On ne le regarde pas. On l'a réduit une fois pour toutes à la condition d'un poète de second plan, très "scolaire", coincé dans un étroit chapitre final des manuels de littérature du XVIIIe siècle, en évitant soigneusement de trop prêter attention à ses écrits politiques, pourtant essentiels, et même à son destin. Or, sans identifier Chénier à Lorca ou à Ossip Mandelstam, pour prendre des références modernes, il faut bien reconnaître que son nom doit être mis sur la longue liste des poètes assassinés.»
Raymond Jean
Je me suis persuadé que non seulement il ne l'était pas, mais encore qu'il a été un des esprits de son temps les plus lucides et les plus courageux quant à la perception des risques de dégénérescence bureaucratique et policière que court toute révolution. Et la Française, comme les autres. On a bien le droit de dire cela aujourd'hui, en cette période de bicentenaire, c'est-à-dire de recul critique, et même de considérer que le dire, à partir d'un exemple concret, est servir la Révolution.
Cet exemple concret est celui d'un homme guillotinéà trente et un ans et qui a donc payé le prix pour pouvoir se faire entendre. Or, on ne l'entend pas. On ne le regarde pas. On l'a réduit une fois pour toutes à la condition d'un poète de second plan, très "scolaire", coincé dans un étroit chapitre final des manuels de littérature du XVIIIe siècle, en évitant soigneusement de trop prêter attention à ses écrits politiques, pourtant essentiels, et même à son destin. Or, sans identifier Chénier à Lorca ou à Ossip Mandelstam, pour prendre des références modernes, il faut bien reconnaître que son nom doit être mis sur la longue liste des poètes assassinés.»
Raymond Jean
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