Bienvenue à Las Vegas, ville de tous les vices et de tous les excès au cœur du rêve américain. Ce vaste roman choral , où s'entrecroisent quatre personnages liés par le hasard et par un terrible accident, est le récit de leur destin chaotique et de ce qui les a amenés dans la ville du pêché: une fascination morbide pour le jeu, l'argent, la recherche de la gloire.
Véritable biographie de la ville vue à travers l'hôtel- casino Le Positano, réplique en carton mâché de la côte amalfitaine; c'est un premier roman ambitieux et réussi sur l'univers du poker et les revers de fortune.

C'est l'histoire d'une femme qui enquête sur le possible enlèvement dont aurait été victime son mari, très riche héritier d'une longue lignée d'industriels milanais, lorsqu'il avait trois ans. L'évènement a été oublié de tous, y compris de Paolo. Pour Suzanne, fille de classe modeste du sud de la France, ce qui devait être une revanche sociale s'avère être une bulle asphyxiante faite de conventions où elle tente d'élever ses trois enfants pourris gâtés. La découverte de ce secret sera peut-être sa porte de sortie au cours de cet été en Sardaigne sur les terres familiales.

A l'origine de ce roman, un authentique fait divers ; le double suicide d'un couple d'octogénaires dans une suite de l'hôtel Lutétia à Paris.
De cet événement tragique, vite devenu le symbole d'un amour fusionnel, Emilie Frèche réinvente l'histoire de ce couple flamboyant où les apparences se dévoilent particulièrement trompeuses...
Ce récit est une fiction originale sur les liens amoureux, sur les relations filiales - les points de vue de la fille sur ces parents s'avèrent totalement divergents de ceux du petit-fils - mais c'est aussi une réflexion nourrie sur la vieillesse et la fin de vie .
Loin de tous conformismes mais avec le courage de la nuance et de la subtilité, avec une intelligence des caractères et des situations, Emilie Frèche nous offre un roman d'une belle réussite. J'invite les lectrices et lecteurs à partager cet avis.

Abandonné, transi par le froid polaire, Varlam est un petit chat sauvé par une équipe de tournage au fin fond de la Sibérie. Les cinéastes tournent un reportage sur les traces du poète russe Varlam Chalamov déporté dans le goulag stalinien. En suivant la «route des ossements » ils retracent l’histoire de la Kolyma et témoignent de l’horreur concentrationnaire soviétique. L’apparition de ce petit chat, sa faiblesse, son innocence, ses caprices amusés sont une respiration dans ce récit glacial. Par son besoin de tendresse, d’attention répétée, le petit chat Varlam devient le miroir inversé de notre sauvagerie.

A la faveur du Vatican, Eric-Emmanuel Schmitt projette un voyage en Terre Sainte.
Le voici, peu après, au milieu d'un groupe de touristes français, sur les lieux de la Bible, dans les pas du Christ.
Avec la foi du " presque nouveau converti ", mais aussi avec la candeur et le sens critique de l'homme d'aujourd'hui, E-E Schmitt nous invite dans une aventure spirituelle et nomade. Chemin faisant, le ton passe à la confession, l'image se fait parfois édifiante, mais souvent l'écrivain-pélerin sait se montrer ironique, étonné, énervé et mordant face à la laideur de certains sites, devant la raideur de certains religieux ... on le découvre même perclus d'étonnement devant l'impasse politique actuelle dans cette ville pourtant trois fois sainte.
Acmé de son voyage , le récit de la remontée de la " via Dolorosa " - le chemin de croix du Christ- jusqu'à l'exaltation au Saint Sépulcre nous bouleverse particulièrement.
Bref, Jérusalem a transformé Eric-Emmanuel Schmitt, et son " Défi de Jérusalem " risque d'émouvoir fortement le lecteur, celui qui croit au Ciel, comme celui qui n'y croit pas.