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Les corps solides

Joseph Incardona

Finitude

  • Conseillé par (Librairie L’Arbousier)
    10 mars 2023

    Surfer la misère

    Encore une fois, l’écrivain suisse Joseph Incardona, nous embarque dans une histoire d’amour, comme dans la soustraction des possibles. Encore une fois dans une sorte de concours absurde, comme dans Chaleur. Encore une fois ses personnages se battent contre un destin inévitablement fatal, comme dans tous ses romans. Et encore une fois on aime et on se laisse embarquer.
    D’un côté, une famille monoparentale : Anna, la mère, marchande de poulets rôtis sur les marchés du sud-ouest ; Léo, le fils ; une passion commune, le surf, comme un lourd héritage qui vient du père.
    De l’autre, une présidente de la République, « reine des abeilles », chef ou pion des oligarques de France, ces patrons du CAC 40, qui pèsent leur pesant d’âmes, comme un barine ses serfs.
    Entre eux un jeu sordide de la téléréalité : poser une main sur un véhicule, le dernier concurrent qui lâche gagne la voiture de 50 000 €. Et quelle voiture ! une Renault Alaskan, le maxi pick-up ultra-pollueur et méga-flop de la multinationale Renault-Nissan-Mitsubishi.
    C’est un roman de notre époque : portables, réseaux sociaux et règne sans partage de la téléréalité.
    C’est une satire sociale de l’ordre ultralibéral. On frise la caricature : c’est caricatural ! mais finalement en-dessous de l’accumulation quotidienne des preuves du cynisme des puissants, des voyages privés dans l’espace à la fin de l’abondance.
    Alors que reste-t-il aux petits, aux précaires quand un accident vient déséquilibrer leur fragile amas de misères ? Par exemple, que reste-t-il quand Anna a un accident qui détruit son camion, unique source de revenus, que son mobil-home n’est pas payé ? Dealer du shit comme son fils, s’abaisser à se disloquer pour un jeu diffusé H24 sur les écrans de plus miséreux qu’eux, non, dit Monsieur Incardona, il reste le plus solide de tous les corps de l’univers : l’amour.


  • Conseillé par (C'est la faute à Voltaire)
    5 décembre 2022

    Les corps solides

    Un roman très réussi, social et politique qui dessine le portrait d'une femme qui se bat pour rester droite dans une société cynique et préserver la relation maternelle et filiale.


  • Conseillé par (Librairie Grangier)
    21 novembre 2022

    Toucher du bout des doigts un avenir plus doux.

    Toucher du bout des doigts un avenir plus doux. Anna élève seule son fils Léo. Il ne leur faut pas grand chose pour vivre, un mobile home au bord de l'Atlantique et un camion rôtisserie pour assurer le quotidien. Un accident va bousculer cette vie précaire mais heureuse, et les mener vers une décision loin de leurs convictions.
    Un roman touchant et sincère.

    Delphine


  • Conseillé par (Librairie Charlemagne Toulon)
    26 octobre 2022

    « Anna vit seule avec son fils.
    Certes elle a la vie libre qu’elle voulait. Son fils peut profiter de l’océan car le surf est sa passion … Cependant malgré ses efforts elle n’arrive pas à joindre les deux bouts.
    La solution viendra-t-elle d’un jeu télévisé dont le but est de gagner 50 000€ ?
    « Les corps solides » nous parle de valeurs galvaudées comme le don de soi, la solidarité, l’amour maternel et nous interpelle pour nous rappeler le prix de la liberté. »

    Anne, libraire Charlemagne Toulon


  • Conseillé par (Librairie La Fabrique)
    17 septembre 2022

    Par Mathilde

    Les corps solides m’a émue. J’ai adoré ce roman, j’ai adoré cette écriture, j’ai adoré la description des personnages et de leur vie, le tout dans l’atmosphère d’un été dans le sud ouest. Et si Incardona est adepte de la métaphore, les critiques, elles, sont bien visibles : le jeu, sous forme d’une télé réalité filmée 24h/24h, est proposé par Renault Nissan. Il est accepté par une présidente de la république dépassée par les actionnaires et ceux qui font l’économie du pays

    Mais dans cet océan de difficultés, on rencontre une histoire et des personnages touchants, une vie qui aurait pu être autrement. L’amour familial ne peut pas tout sauver, mais il peut aider à survivre.


  • Conseillé par (Librairie Mots et Images)
    9 septembre 2022

    La confrontation de deux mondes, celui de la survie pure et simple d’une mère et son fils face à celui du cynisme et de la manipulation des médias par les grands pontes anonymes, le tout sur fond de surf et d’amour filial absolu. Qui gagnera le Jeu ?


  • Conseillé par (Librairie La Galerne)
    31 août 2022

    Les corps solides est le roman social par excellence. Le roman d'une colère sourde, un beau portrait de femme déterminée à s'en sortir coûte que coûte... Et puisque le peuple veut du jeu, on va lui faire plaisir.
    Cynique, radical et hypersensible !


  • Conseillé par (Librairie de l'Horloge)
    20 août 2022

    Vous serez immanquablement happé par l'histoire d'Anna, de son fils et du surf ! Avec une maîtrise redoutable, l'auteur signe un très beau portrait de femme, droite, profonde, combattante et tellement émouvante... Avec en prime une critique acide sur notre société de consommation. A découvrir absolument !


  • Conseillé par (Librairie Dialogues)
    2 août 2022

    Anna élève seule son fils Léo dans leur mobil-home. L’argent semble bien loin de leurs rivages … Un concours télé et son lot de cynisme seront-t-ils leur faire remonter la vague …?
    Avec sa bienveillance aiguisée, Joseph Incardona ne surfe sur aucune mode, il écrit avec justesse des histoires où derrière des personnages, il y a des Hommes.


  • Conseillé par
    6 septembre 2022

    jeu télévisé

    Joseph INCARDONA est en passe de devenir l’un de mes auteur chouchou. Depuis La Soustraction des possibles, puis après Derrière les panneaux, il y a des hommes, je guète son prochain roman.

    Les corps solides nous emmène sur la côte atlantique avec Anna et son fils Léo qui habitent un mobile-home. Suite à un accident, Anna perd son camion de vente de poulets. Léo est lui harcelé par Kevin et sa bande.

    D’entrée de jeu, le cadre est posé : une famille monoparentale qui a du mal à s’en sortir.

    Heureusement, Le Jeu pourrait les sauver.

    Tout de suite, j’ai détesté ce Jeu réduit à sa plus simple expression : être le dernier à laisser sa main sur la carrosserie d’un 4X4 flambant neuf.

    J’ai suivi avec passion le calvaire qu’endure Anna et les 19 autres concurrents de ce Jeu sensé faire oublier les problèmes de fin de mois à la population française.

    L’intervention de la reine des abeilles (comprenez la présidente dela république) m’a moins convaincue.

    Une fois encore, l’auteur excelle à décrire des situations sociales explosives.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du surf, omniprésent dans ce roman.