Les ravissements

L'Irlande du Nord. Des familles fondamentalistes protestantes pures et dures.
Jan Carson décortique les personnages de cette histoire, leurs réactions, leurs pensées face à une situation dramatique : la mort de jeunes enfants.
Ce roman adopte un style policier et une pointe de fantastique.
Il se dévore !

Marie

Quand un mal étrange frappe les enfants d'une petite ville d'Irlande du Nord, les secrets et les personnalités se révèlent. Un roman haletant aux ambiances d'un réalisme magique.

Jan Carson possède l'art de nous plonger dans le réel le plus absolu, le plus terrible, tout en faisant quelques pas du côté du surnaturel. Ainsi l'on tangue, ballotés, secoués par tant d'émotions, on pénètre toutes ces âmes égarées, dévastées. C'est dramatique, c'est inconcevable, de voir ces enfants disparaître les uns après les autres aussi mystérieusement, c'est inadmissible, et pourtant, voilà un roman poignant, d'une vive intensité, on en ressort vidés et, il faut bien le dire, exaltés.

Touchée à nouveau par l'écriture si douce et cruelle, lumineuse et acide de J. Carson. Drame sans drama, ce dernier roman tranquillement inquiétant m'a complètement transportée !

Dans la classe d’Hannah, tous ses camarades sont atteints d’un terrible mal qui les emporte les uns après les autres.
Entre magie et réalisme, Jan Carson brosse le tableau d’une société irlandaise mystique dont les portraits sont à la fois très humains et savoureux.

Isabelle

Alors que les enfants de sa classe décèdent tous d'une mystérieuse grippe fulgurante, Hannah cache un secret : elle aperçoit les spectres de ses camarades le jour de leur mort... que lui arrive-t-il ?

Dans une Belfast en pleine guerre de religion, Jan Carson livre un deuxième roman au réalisme magique éblouissant, sur les rapports parent-enfant, l'enracinement, la culpabilité, le bruit des non-dits et le besoin de s'émanciper.

Excellent !

Lorsqu'on a 10 ans, à la veille des vacances d'été, on rêve d'aventures et de jeux avec ses amis. Hannah vit à Ballylack, petit village d'Irlande du Nord et ses rêves ne sont pas différents de ceux des enfants de son âge. Sauf qu'Hannah a des parents protestants fondamentalistes : les sorties et les goûters d'anniversaire sont interdits, les prières le seul jeu admis. Lorsqu'on a 10 ans, on n'imagine pas que le décès d'un camarade nous sera appris par son fantôme et que l'été apportera plus que son lot de tragédies.
Un roman inclassable qui confirme le talent de Jan Carson avec grâce et beauté.

Hannah, 11 ans, vit avec ses parents fondamentalistes protestants dans une petite ville fictive d'Irlande du Nord. Elle est élevée strictement et c'est peu dire que la fantaisie n'a pas tellement droit de cité. Les sorties ou autres divertissements sont proscrits. Seul son grand-père semble être un peu marrant, s'autorisant quelques pas de côté.
Puis un jour - soudainement, un, deux, puis trois,... enfants de la classe d'Hannah meurent brutalement d'un mal inconnu. Fait encore plus étrange, Hannah est la seule à savoir (sans vraiment savoir d'ailleurs...)
Je n'en dirais pas davantage, de crainte d'émousser l'intrigue et la lecture de ce roman fort prenant, rude et dérangeant. L'atmosphère est pesante, le rythme sur le fil, l'écriture enveloppante, Jan Carson décrit fort bien les réactions des uns et des autres, puis cette déviance progressive vers une certaine forme d'obscurantisme.