Les Éclats

Bret Easton Ellis nous parle ici de la fin de son adolescence sous le soleil de Californie, au tout début des années 80. Pour lui, une période idyllique où la réalité se confond de superbe manière à ses rêves et à ses fantasmes. L'époque, la Californie, la musique, la beauté de ses personnages, tout son univers est ici sublimé. Le style est là, plus que jamais, rendant la lecture de ce très grand livre totalement magique !

Une plongée en apnée hallucinée dans l'univers éthéré et glauque des riches adolescents de Los Angeles en 1981. Tout est détaillé, raconté, décrit avec minutie et élégance, même l'insoutenable. L'intrigue, bien ficelée au fil de 600 pages, rend la lecture addictive et passionnante.

Un grand roman digne des premiers Bret Easton Ellis.

Quel auteur !

Librairie La Promesse de l'Aube

"Les Eclats", le dernier roman de Bret Easton Ellis, se déroule à Los Angeles en 1981. Bret, 17 ans, entre en terminale. Il sort avec Debbie Schaffer, qu’il trompe fréquemment avec Ryan Vaughn et Matt Kellner, et traîne avec les jeunes les plus branchés de son lycée, Thom Wright et Susan Reynolds. Vaguement dépressif et désorienté, l’imagination stimulée par le cinéma, la cocaïne et les antidépresseurs, il écrit les premières scènes de ce qui deviendra son remarquable premier roman : « Moins que zéro ». Pour échapper à ce monde désespérément superficiel et profondément ennuyeux, il roule dans le désert en écoutant Blondie et David Bowie, observe les collines et les canyons depuis sa maison vide de Mulholland, fantasme sur certains de ses amis. Sa paranoïa et son sentiment d’irréalité s’accentuent avec l’arrivé d’un nouvel élève au passé trouble et inquiétant, Robert Mallory, qui coïncide étrangement avec une série de cambriolages et de meurtres attribués à un tueur en série semblant se rapprocher dangereusement de lui, appelé le Trawler…
C’est un superbe roman sur l’adolescence, un thriller psychologique, une autobiographie addictive et hallucinée parfaitement maitrisée. Bret Easton Ellis mélange habilement les genres, brouille la frontière entre la réalité et la fiction et joue malicieusement avec ses lecteurs. Pour celles et ceux qui souhaitent poursuivre cette lecture, ils peuvent bien évidemment se (re)plonger dans « Moins que zéro », mais aussi dans « L’affaire du Golden State Killer » de William Thorp, qui s’intéresse à la traque d’un serial killer sévissant entre Sacramento et Los Angeles à la même période que Charles Manson et le Zodiac.

En pleine guerre de l’Occident contre le reste du monde, la littérature américaine passe aux armes non-conventionnelles, avec deux pavés monumentaux, le diptyque Le passager– Stella Maris du monument Cormac Mccarthy et Les éclats du non moins monumental Bret Easton Ellis. Deux romans noirs aux visées métaphysiques où l’on retrouve, après 15 ans sans qu’ils aient publié de romans, les obsessions séculaires de l’un et de l’autre. Situés au tournant des années 1980, le premier d’entre-eux nous renvoie aux crimes de l’empire américain d’Hiroshima à la guerre du Vietnam, le second au pourrissement intérieur du même empire, argent, drogue et tueurs en série. Bref, pour garder espoir relisez La Route du vieux Cormac.

Bret Easton Ellis raconte sa dernière année de lycée en 1981 à Los Angeles : sexe, drogues et musique des années 80 ! Mais aussi l'écriture de son premier roman "Moins que zéro", des virées nocturnes en voiture et un sérial killer particulièrement pervers et inventif. Le tout saupoudré d'un zeste de Stephen King.
"Les éclats" est le grand roman de la paranoïa et de l'illusion. Bret Easton Ellis signe avec ce livre addictif un retour fracassant à la fiction.