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  • Conseillé par (Un Fil à la page)
    17 avril 2021

    À malin, malin et demi

    Douglas Raymer est chef de la police de North Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey mal remise de la crise, voisine de la si pimpante Schuyler. Quand Dougie était collégien, sa professeur d'anglais écrivait dans les marges de ses rédactions : "Qui es-tu, Douglas ?". Trente ans plus tard, Raymer n'a pas bougé de Bath et il ne sait toujours pas répondre à la question. Qui est-il ? Dégarni, certes, enclin à l'embonpoint, veuf d'une femme qui s'apprêtait à le quitter.
    Pour qui ? Voilà une autre question qui torture Raymer. Car depuis la mort accidentelle de Becka, ce policier élu à la tête de son district presque malgré lui vit dans un brouillard, tout juste égayé par la présence de son assistante, la jeune Charice, policière noire fière de son identité. De l'autre côté de la ville, un septuagénaire passe sa retraite sur un tabouret de bar. Sully connaît tout Bath et tout Bath connaît Sully : buveur, fumeur, aussi sarcastique et rusé qu'un vieux loup de mer.
    Mais comment garder son flegme lorsque résonne encore le diagnostic des cardiologues : "Deux années, grand maximum" ? En regardant, peut-être, les gens passer. Or pour cela, Sully a l'embarras du choix. Il y a Rub, son acolyte bègue ; Carl, le magnat de la ville, qui passe ses nuits devant des films X dans l'espoir de retrouver sa forme d'avant-prostatite. Jerome, le frère jumeau de Charice, maniaque, amoureux de la syntaxe et de sa Mustang rouge.

    « On suit les tribulations déjantées d'une brochette d'habitants de North Bath, petite ville américaine déshéritée, en passant de l'émotion au fou rire, Et l'on s'attache tellement aux personnages qu'on ne peut lâcher ce roman ! »


  • Conseillé par (Librairie Le Grenier)
    16 mars 2018

    A malin malin et demi

    ’ai découvert Richard Russo il y a une quinzaine d’années avec Le déclin de l’empire Whiting (prix Pulitzer en 2001), puis j’ai enchaîné avec Un homme presque parfait (adapté au cinéma en 1994 avec Paul Newman), Quatre saisons à Mohawk, et enfin A malin, malin et demi, qui vient de paraître. Tous d’extraordinaires romans, publiés en France dans la collection Quai Voltaire, aux éditions de La Table Ronde. J’avais été un peu déçu par quelques autres romans mais j’ai retrouvé avec A malin, malin et demi un de mes auteurs préférés.

    North Bath, dans l’état de New York, n’est pas ce qu’on pourrait appeler une ville prospère et attrayante, dans laquelle il fait bon vivre. C’est même plutôt le contraire: des friches industrielles, un parc hôtelier à l’abandon, des bars miteux, et une fâcheuse tendance à attirer la poisse. C’est dans ce décor de bourgade insignifiante que les personnages de Richard Russo mènent leurs existences, ballotés comme tout un chacun par les aléas de la vie. Tantôt sympathiques et touchants, tantôt pathétiques ou détestables, tous sont humains et tentent de trouver le bon chemin vers une vie meilleure. Ou pas.

    Dit comme ça, ce dernier roman de Richard Russo ne semble pas très engageant, et pourtant, c’est un de mes plus gros coups de cœur de cet automne. J’ai retrouvé ce qui m’avait tant plu dans les premiers livres de cet immense auteur : une grande tendresse envers ses personnages, un humour fugace, un intérêt sensible pour le charme des vies ordinaires et pour le quotidien dans ce qu’il a de plus banal, une sensation de proximité avec la ville et ses habitants qui me fait penser que si je devais m’y rendre demain, je ne m’y sentirais pas étranger.


  • Conseillé par (Librairie Richer)
    28 février 2018

    Bon moment de distraction

    Que se passe t’il à North Bath, ville résignée au pathétique, qui ne connaît que catastrophes en chaîne et personnages hauts-en-couleur au moral bas ?
    Avec une drôlerie pleine d’empathie, Richard Russo en dévoile la fresque sociétale à travers 48 heures d’une chronique rythmée et intrigante mêlant violence, mort, secrets, humour absurde, questions existentielles, dialogues bien sentis et engluées maladroites de protagonistes, tous terriblement lointains, tous les liens se révèlent peu à peu pour un très bon moment de distraction.


  • Conseillé par (Librairie Le Grenier)
    2 janvier 2018

    Drôle et tendre

    North Bath, dans l’état de New York, n’est pas ce qu’on pourrait appeler une ville prospère et attrayante, dans laquelle il fait bon vivre. C’est même plutôt le contraire: des friches industrielles, un parc hôtelier à l’abandon, des bars miteux, et une fâcheuse tendance à attirer la poisse. C’est dans ce décor de bourgade insignifiante que les personnages de Richard Russo mènent leurs existences, ballotés comme tout un chacun par les aléas de la vie. Tantôt sympathiques et touchants, tantôt pathétiques ou détestables, tous sont humains et tentent de trouver le bon chemin vers une vie meilleure. Ou pas.

    Dit comme ça, ce dernier roman de Richard Russo ne semble pas très engageant, et pourtant, c’est un de mes plus gros coups de cœur de cet automne. J’ai retrouvé ce qui m’avait tant plu dans les premiers livres de cet immense auteur : une grande tendresse envers ses personnages, un humour fugace, un intérêt sensible pour le charme des vies ordinaires et pour le quotidien dans ce qu’il a de plus banal, une sensation de proximité avec la ville et ses habitants qui me fait penser que si je devais m’y rendre demain, je ne m’y sentirais pas étranger.


  • Conseillé par (Librairie Le Grenier)
    15 décembre 2017

    A malin, malin et demi

    North Bath, dans l’état de New York, n’est pas ce qu’on pourrait appeler une ville prospère et attrayante, dans laquelle il fait bon vivre. C’est même plutôt le contraire: des friches industrielles, un parc hôtelier à l’abandon, des bars miteux, et une fâcheuse tendance à attirer la poisse. C’est dans ce décor de bourgade insignifiante que les personnages de Richard Russo mènent leurs existences, ballotés comme tout un chacun par les aléas de la vie. Tantôt sympathiques et touchants, tantôt pathétiques ou détestables, tous sont humains et tentent de trouver le bon chemin vers une vie meilleure. Ou pas.

    Dit comme ça, ce dernier roman de Richard Russo ne semble pas très engageant, et pourtant, c’est un de mes plus gros coups de cœur de cet année 2017. J’ai retrouvé ce qui m’avait tant plu dans les premiers livres de cet immense auteur : une grande tendresse envers ses personnages, un humour fugace, un intérêt sensible pour le charme des vies ordinaires et pour le quotidien dans ce qu’il a de plus banal, une sensation de proximité avec la ville et ses habitants qui me fait penser que si je devais m’y rendre demain, je ne m’y sentirais pas étranger.


  • 24 août 2017

    Un sursis de bonheur

    Depuis le comptoir du bar où il a élu domicile, Sully contemple toute la vie de la petite ville de Bath sous ses yeux. Il en connaît chaque recoin et presque chaque habitant. Et il sait qu’il doit en profiter : les médecins lui ont diagnostiqué un sursis de deux ans avant de faire définitivement le grand saut…
    On retrouve avec bonheur Sully, rencontré dans un homme parfait. On fait surtout la connaissance de Douglas Raymer, chef de la police de North Bath, dont la femme vient de décéder alors même qu’elle s’apprêtait à le quitter. Et ce ne sont que deux des multiples protagonistes que nous présente l’auteur, et qui vont tous vivre les mêmes quarante-huit heures agitées.
    Car le talent de Richard Russo tient surtout à la minutie et l’acuité avec laquelle il décrit les liens humains tissés entre chaque personnage. Son style sensible, parfois amusant parfois grave, est mis tout entier au service de ses héros attachants et terriblement humains (même le chien !). Un roman fleuve émouvant et subtil dans lequel on se replonge tous les soirs avec le même bonheur.